Blaise Compaoré, comme si de rien n’était

| 20.02.2014
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Blaise Compaoré, comme si de rien n’était
© DR / Autre Presse
Blaise Compaoré, comme si de rien n’était
Ainsi, tous ceux qui croyaient que le président Blaise Compaoré est durement affecté par les démissions au sein de la formation politique qui l'a porté au pouvoir avec d'autres en 2010, peuvent douter. Conscient sans aucun doute de la préservation de la paix et de la continuité de l'Etat, même en période de crise avérée ou non, Blaise Compaoré affiche un air des plus rassurants. Plus jovial que d'habitude dans ses contacts, il multiplie les rencontres et les audiences, voire, ouvre davantage les portes du palais présidentiel. Recevant jusqu'aux élèves, venus savoir ce qui se passe derrière les murs de ce grand bâtiment fortement sécurisé, où on n'y va en vérité que lorsqu'on a quelque chose de sérieux à y faire.

 

Au sein de l'exécutif, c'est la même sérénité. Comme pour dire, silence, nous on travaille; on a un programme à réaliser. Dans leur ensemble, les ministres multiplient les sorties sur le terrain afin de dynamiser davantage et de suivre de près l'exécution des chantiers. Du ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat et la surveillance des mesures gouvernementales contre la vie chère, à celui des Infrastructures et du Désenclavement pour ce qui est du bitumage de voiries dans les grandes agglomérations en passant par les Enseignements secondaires et supérieur (cités universitaires et amélioration générale des conditions de vie des étudiants), l'Agriculture et des Ressources halieutiques (avec ses saisons sèches et humides), la Fonction publique, du Travail et de Sécurité sociale, avec les négociations syndicales, le ministère des Mines et de l'Energie et ses centrales électriques de Komsilga et solaires tout se passe comme si de rien n'était. Le Premier des ministres, Luc Adolphe Tiao lui-même est sur tous les chantiers.

A l'Assemblée nationale, creuset même de la démocratie et de la contradiction par excellence, on affiche également un air suffisamment serein. Comme quoi, une démocratie forte, ce sont d'abord les institutions qui l'incarnent, mais également les hommes qui les font fonctionner. Le président Soungalo Ouattara travaille à asseoir ses réformes pour rendre plus performante l'institution parlementaire et lui faire jouer tout son rôle. Surtout en ce moment précis où elle est au cœur de la polémique avec la mise en place du Sénat. Même en intersession on n'y chôme pas car, c'est le moment par excellence pour faire avancer de grands projets administratifs ou de fonctionnement de l'hémicycle. De même des commissions sont sur le terrain, conformément à leur mission de contrôle de l'action gouvernementale.

En clair, cela signifie que même en période de crise, les plus hautes autorités ont su garder à l'idée l'intérêt supérieur de la nation. Car, les besoins réels des populations ne doivent pas être occultés parce que des politiciens se battent autour du fauteuil présidentiel. Aussi, les patriotes sincères de ce pays, notamment les politiciens qui s'agitent en ce moment doivent accepter et comprendre que la recherche de la paix, plus que jamais, doit être au cœur de leurs préoccupations. Car, comme l'a dit quelqu'un «on construit toujours en plusieurs années. Mais pour détruire, on peut le faire en une seule journée».

Dabaoué Audrianne KANI

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