Ballade avec le président Kafando dans les quartiers de Bobo

| 18.02.2015
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Le Président du Faso Michel Kafando est arrivé dans l’après-midi du 17 février 2015 à Bobo -Dioulasso, la capitale économique du Burkina Faso. Il préside aujourd’hui 18 Février à Samandeni, localité située à une cinquantaine de Kms de Bobo, un Conseil des Ministres délocalisé.
© © Photo : Présidence
Le Président du Faso Michel Kafando est arrivé dans l’après-midi du 17 février 2015 à Bobo -Dioulasso, la capitale économique du Burkina Faso. Il préside aujourd’hui 18 Février à Samandeni, localité située à une cinquantaine de Kms de Bobo, un Conseil des Ministres délocalisé.
Michel Kafando effectue sa première sortie officielle à Bobo-Dioulasso. Arrivés hier dans la deuxième ville du Burkina, le président de la transition, son Premier ministre et les membres du gouvernement vont tenir ce matin à Samendéni, un conseil des ministres. Demain matin, ils procéderont à la pose de la première pierre du village artisanal sis à Bindougousso. Dans l'après-midi, le président Kafando aura une rencontre avec les forces vives de la région à partir de 15 heures à la Maison de la culture. Un programme à la fois léger et plein de sens. Car, à la fois, il allie culture et politique. Les deux socles sur lesquels nous devons bâtir un développement endogène. Ce programme permet à Michel Kafando, au-delà de ce que les Bobolais, forces vives de la région vont lui dire, de faire un tour dans la ville. Et nous l'y invitons vivement car, ce qu'on voit de ses propres yeux est toujours assez différent de ce qu'on vous dit. Pour cela, faisons un tour en véhicule « banalisé » ou à moto, avec le président Kafando, dans certains quartiers de Bobo.


« A tout seigneur tout honneur », dirigeons-nous vers le Centre-ville. Principalement autour du marché, avant de nous rendre à Dioulasso-bâ, le quartier emblématique de Bobo. Point de départ, place Tiéfo Amoro en empruntant l'avenue Ouezzin Coulibaly. C'est bien l'avenue qui porte le nom de Ouezzin Coulibaly, l'un des premiers hommes politiques du pays. Michel Kafando est informé de ce que depuis février 2014, les travaux de bitumage de cette avenue ont été lancés. Et depuis, plus rien ! Au centre-ville de Bobo, il n'y a pratiquement plus de rues praticables. Les nids de poules se disputent le peu de goudron qui reste sur certaines voies. A Dioulasso-bâ, symbole de la vielle-ville, le président Kafando se rendra compte qu'on pouvait bien aménager ce « village » pour en faire un véritable pôle touristique. A l'image des « vieux quartiers » qu'on connaît dans plusieurs villes modernes.

Avant d'aller au village artisanal pour la pose de la première pierre de ce village, le président Kafando aura emprunté l'avenue Nelson Mandela. Du nom de cet autre illustre homme politique africain. Sur cette avenue, le manque de passage sur la chaussée oblige les motocyclistes et les automobilistes à circuler parfois juste devant les concessions. Avec tout ce que cela peut comporter comme risques d'accidents. Le président est informé sur les travaux de bitumage de cette avenue qui auront été lancés le même jour que ceux de Ouezzin Coulibaly. Mais, depuis, plus rien...

A Belle-ville où il aura fait aussi un tour, le président a compris que, la vie n'y est pas du tout belle, contrairement au nom du quartier. D'abord pour y accéder, c'est la croix et la bannière, car il n'y a pas de voies d'accès. En outre, quand vient la nuit, si ce ne sont les coupures d'électricité qui plongent les habitants dans le noir, ce sont celles d'eau qui les empêchent de « vivre belle ».

Enfin, un petit tour à Sarfalao avant d'aller écouter les forces vives de la région et on se rendra compte que les habitants de ce quartier ne sont pas mieux lotis que ceux de Belle-ville, de Bindougousso ou de Sakabi (secteur 23), où on a préféré planter des poteaux électriques dans la brousse alors que dans d'autres zones habitées, il n'y a rien qui présage d'une quelconque connexion électrique.

Un séjour bref, et une ballade brève, mais qui auront permis de comprendre tant soit peu les conditions de vie des habitants de cette ville, ô combien louée pour son caractère cosmopolite, son climat doux, ses grands caïlcédrats, sa culture, etc.

Dabaoué Audrianne KANI

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