Réunis en session ordinaire ce mercredi 8 janvier 2014, à Ouagadougou, les députés du Groupe parlementaire du Congrès pour démocratie et le progrès (GP/CDP) et le secrétaire exécutif national du parti, Assimi Kouanda, ont échangé sur l'actualité politique au Burkina Faso, marquée par la démission de certains « camarades » du parti au pouvoir. Le président du groupe parlementaire, Alain Yoda, a, à sa sortie du huis-clos, indiqué que la rencontre a consisté à informer officiellement, l'ensemble des élus nationaux du parti du départ des ex-membres du CDP, d'une part, et faire une déclaration, d'autre part. « Nous nous sommes rencontrés pour donner l'information officielle à nos députés. De plus, nous avons livré l'argumentaire que nous avons développé vis-à-vis de ceux qui ont quitté le parti. Après quoi, nous avons décidé, au sein de notre groupe, de faire une déclaration qui sera signée par les députés », a expliqué Alain Yoda. Au sujet des démissionnaires, il a estimé qu'autant on peut librement adhérer à un parti politique, autant on peut le quitter quand on le veut. « Donc, nous avons juste pris acte de ces départs. Nous aurions voulu que personne ne quitte, mais comme c'est une liberté qui est accordée par la Constitution, il n'y a pas de problème », a-t-il ajouté. En revanche, le président du GP/CDP réfute toute accusation relative au manque de démocratie au sein du parti. « Nous avons dit que l'argumentaire avancé par les ex-camarades n'est pas responsable. Parce que quand on dit qu'il n'y a pas de démocratie au sein du CDP, et que c'est la raison pour laquelle on veut le quitter, ou qu'on est contre la mise en place du Sénat, nous disons que ces démissionnaires étaient là au moment où le parti adhérait au processus des réformes politiques », a, en outre, mentionné, M. Yoda. A cet effet, les parlementaires du CDP ont déclaré qu'on ne quitte pas brusquement, une formation politique prétextant un manque de démocratie, « Alors qu'on a participé à certaines décisions importantes, sinon qu'on a été les auteurs de ces dernières ». Sans être surpris, le groupe a réaffirmé que ces défections sont un « non événement », soutenant que « beaucoup de choses indiquaient clairement qu'il y aura des départs ». Pour l'heure, aucun député, à en croire le premier responsable du groupe, n'a exprimé son intention de rendre sa démission du parti.

Wanlé Gérard COULIBALY
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