D’emblée, l’esprit de cette entrevue avec la presse, selon le colonel-major Palé, est de lever toute équivoque sur le bilan de l’assaut mené par les forces loyalistes le mardi dernier au camp Naaba Koom II pour déloger les insoumis de l’ex-Régiment de la sécurité présidentielle (ex-RSP).
Voici l’intégralité de la déclaration:
«Pour l’instant, nous ne voulons pas que des gens s’aventurent sur les lieux, parce que même s’il n’y a pas eu de combats en tant que tel, il n’est pas exclu qu’il y ait des mines et des explosifs sur place sur les derniers soldats reclus. On attend donc de nettoyer (déminer) le terrain pour éviter tout risque superflu. Nous souhaitons expliquer à la presse que l’état-major n’a aucun intérêt de dissimuler quoi que ce soit. Nos troupes sont rentrées, ont pénétré au camp. De notre côté, il n’y a eu aucune victime, ni blessés. Mais sur place, nous n’avons rien trouvé. Nous avons procédé aux fouilles des bâtiments fermés. Nous étions inquiets de faire des découvertes macabres mais fort heureusement, nous n’avons rien trouvé de ce genre. Il n’y avait que du matériel militaire. Alors, il nous reste à fouiller tout le terrain qui est d’ailleurs très vaste et que depuis que nous sommes rentrés le 30 septembre dernier, nous n’avons fait qu’une petite partie. Il y a beaucoup d’herbes et cela pourrait nous prendre plusieurs jours de recherches».
Sur la reddition des ex-putschistes, aucun chiffre n’est disponible. Mais le Chef d’état-major général adjoint explique qu’une bonne centaine l’assaut. «Les troupes les ont vus quitter le camp, à moto et d’autres à pieds au moment de l’attaque», assure le colonel-major Palé.
Pour l’heure, et selon les confidences de l’état-major des armées, quelques brebis galeuses sont encore dans la nature. Et les espoirs du chef d’état-major de les voir rejoindre leur garnison dans les jours à venir sont toujours permis.
Pour ce qui est du sort qui sera réservé aux soldats, l’adjoint du général Pingrenoma est évasif. «La justice fera son travail et il est préférable d’attendre son verdict» a-t-il conclut.
W. DAVY