Arrondissement 4 : « Nous disons non à Anatole Bonkoungou… »

| 20.07.2016
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Arrondissement 4 : « Nous disons non à Anatole Bonkoungou… »
© DR / Autre Presse
Arrondissement 4 : « Nous disons non à Anatole Bonkoungou… »
Après trois convocations (21 juin, 2 juillet et 16 juillet) en vue de mettre en place l’exécutif communal de l’arrondissement 4 de la commune de Ouagadougou, force est de constater que ledit arrondissement n’a toujours pas un conseil municipal. Face à cette situation, une coalition de dix conseillers issus de quatre partis politique (MPP, UPC, CDP et CMP) s’opposant au choix de Anatole Bonkoungou de l’ODT comme maire s’est constituée. Au cours d’un point de presse tenu le lundi 18 juillet 2016 au quartier Tanghin de Ouagadougou, ils ont fait l’état des lieux de la situation qui prévaut actuellement dans ledit arrondissement.


La 3e convocation des conseillers devant élire le maire de l’arrondissement 4 de Ouagadougou, devrait se tenir le 16 juillet dernier. Mais cette élection fut reportée. La raison : « le Haut-commissaire du Kadiogo a refusé la mise en place de l’exécutif communal », ont affirmé Yacouba Badini et ses camarades opposés à l’élection de Anatole Bonkoungou de l’ODT comme maire. Ce qui est de trop pour les membres de la coalition.

En effet, ces derniers par ce refus disent prôner l’alternance à la tête de leur mairie d’arrondissement. Pour que l’élection du maire se tienne, affirment-t-ils, il serait nécessaire d’appliquer strictement le Code électoral.

« Les mêmes populations qui ont dit non à Zakaria Sawadogo et oui à Anatole Bonkoungou en 2012, disent aujourd’hui non à Anatole Bonkoungou », a martelé Yacouba Badini au nom de l’ensemble des militants présents à cette rencontre avec la presse.

Ce fut également l’occasion pour ces « indignés » de revenir succinctement sur les raisons ayant conduit au report des tentatives de désignation du maire. A en croire ceux-ci, le 2 juillet 2016, 10 conseillers sur 20 ayant répondu à la convocation du Haut-commissaire ont mis en place le bureau du Conseil communal. Chose qui constituait pour eux une violation de l’article 253 du Code électoral qui stipule que « le conseil municipal élit le maire et les adjoints du maire parmi ses membres au scrutin secret et à la majorité absolue des membres composant le conseil ». Ce qui a conduit à l’invalidation de ce scrutin par le tribunal administratif pour faute de quorum, tel le stipule l’article 253.

Par ailleurs, le 16 juillet dernier, ils disent avoir été 12 conseillers contre 8 acquis à la cause de M. Bonkoungou, ce qui selon eux permettait de procéder à l’élection du maire ce jour-ci.

Cependant, « grande fut notre surprise quand le Haut-commissaire, nous a parlé de quorum et refuse de mettre en place l’exécutif communal. Il évoqua l’article 257 du Code électoral », s’offusquent les membres de la coalition. Ledit article dit que « lorsque l’élection est annulée ou que, pour toute autre cause, le maire ou ses adjoints ont cessé leurs fonctions, le conseil est convoqué au complet pour procéder à leur remplacement dans le délai de quinze jours ».

Ces derniers estiment pourtant que cet article dont aurait fait usage le Haut-commissaire, ne saurait être appliqué dans le cas présent, dans la mesure où il fait cas d’un remplacement d’un exécutif déjà mis en place. Pour M. Badini, le bureau mis en place le 2 juillet dernier ne saurait être considéré comme élu. « Comment alors remplacer une équipe qui n’a pas été élue, n’a pas fait de passation de service ou assuré une charge », se demande les contestataires.

Pour l’instant et dans l’espoir d’un dénouement rapide de cette situation, Yacouba Badini et ses compagnons disent s’en remettre aux autorités. Cette coalition s’est engagée donc à faire barrière à Anatole Bonkoungou.

Notons que le camp de Anatole Bonkoungou est composé de 9 conseillers (7 de l’ODT et 2 du MPP) et celui de la coalition de contestataire de 10 conseillers (4 du MPP, 4 du CDP, 2 de l’UPC et 1 du CMP).

Guy Serge Aka

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