Arrondissement 04 de Ouagadougou : le Conseil municipal se fait toujours attendre…

| 03.10.2016
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Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© DR / Autre Presse
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Quatre mois après les élections municipales, l’arrondissement n° 04 de Ouagadougou n’a toujours pas de maire. Ce qui fait que les préoccupations des populations ne trouvent pas de satisfaction. C’est ce qu’a déclaré le Comité d’initiative pour la coordination des comités de défense des acquis de l’insurrection populaire et de la résistance victorieuse au putsch du 17 septembre 2015 de Nongr-maasom, ce vendredi 30 septembre 2016 à Ouagadougou. Si rien n’est fait le comité compte faire une marche pour manifester son mécontentement.


Le Comité explique qu’après les élections, il y a eu au total 05 tentatives de mettre en place le Conseil municipal, dont celle du 28 juin dernier, qui avait abouti à l’élection au forceps de Anatole Bonkoungou, et qui, par la suite, a été invalidée par le tribunal administratif. Il précise qu’à la dernière tentative, le Haut-commissaire de la province du Kadiogo, Moctar Zongo, avait promis d’adresser un rapport au Ministre en charge de l’administration du territoire, Simon Compaoré, qui devait prendre acte du fait qu’on ne peut pas mettre les instances du Conseil municipal de l’arrondissement 04. Le Comité se désole que jusque-là, rien n’est fait. Selon celui-ci, cette situation, caractérisée par des invectives nauséabondes aux élans ethnicistes, prouve que les populations sont prises en otage et que la cohésion sociale est menacée.

Respect des choix des populations...

Le porte-parole du comité, Fayama Mahamoudou, souligne que les délégations spéciales misent en place, ou qui seront mises en place, ont toujours prouvé leur incapacité à donner des réponses satisfaisantes aux plateformes revendicatives synthétisant les préoccupations des populations qui leur sont soumises par les structures combatives, dont la Coalition Contre la Vie Chère (CCVC) de l’Arrondissement de Nongr-massom. Il estime qu’il est cependant légitime que les populations se démarquent de tels acteurs qui ont prouvé, à suffisance, leur manque de crédit.

Le Comité d’initiative pour la coordination des comités de défense des acquis de l’insurrection populaire et de la résistance victorieuse au putsch du 17 septembre 2015 de Nongr-maasom exige, entre autres, le respect des choix des populations, un audit de la gestion scandaleuse de la mairie depuis 1996, l’arrestation et le jugement de tous les acteurs de crime, un audit de la gestion de la commission des parcelles et le retrait des parcelles illégalement acquises.

Fayama Mahamoudou confie en outre qu’après cette conférence de presse, si rien n’est fait pour trouver une solution à leurs préoccupations, le comité mobilisera massivement les populations pour une marche, afin de manifester leur mécontentement. Pour rappel, dans leur plateforme revendicative issue de l’assemblée générale du 25 mai 2014, le comité revendique, entre autres, la lutte contre la vie chère, l’employabilité et l’éducation pour les jeunes et les femmes, le lotissement et la viabilisation des parcelles.

Emilienne Kaboré

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