La politique, beaucoup moins, en tout cas pas officiellement, c’est pourquoi quand son nom a circulé qu’il serait candidat à un poste de conseiller municipal, d’aucuns se sont dit, qu’il n’en resterait pas là. Mais on était loin de le voir choir à la mairie centrale.
D’abord confronté à l’interne à Me Pierre Yanogo, la décantation se fera à l’amiable, que les primaires ont entériné.
Ce week-end donc, c’est ce quinquagénaire de 53 ans, qui remplace Marin Ilboudo à la commune de Ouagadougou pour s’occuper des affaires de la capitale burkinabè. Ce ne sera pas une sinécure et Béouindé part avec un préjugé mitigé de la part des Burkinabè. Si d’aucuns voient en cet homme, rompu aux affaires, ce «tingbiiga» capable de gérer efficacement les problèmes qu’une ville telle que Ouagadougou génère, d’autres penchent pour son goût prononcé pour le business qui pourrait jouer négativement sur cette haute fonction. Simon y a passé 17 ans et bon an mal an, a fait œuvre utile, Marin Ilboudo n’a pas eu le temps d’imprimer sa marque. Béouindé, ce natif de Kienfangué, localité située à une trentaine de km de Ouaga doit donc convaincre par ses actes. La mairie sous Simon avait un budget de 20 milliards, il y a les problèmes de voierie, de parcelles, d’incivisme, d’écologie, les questions liées aux marchés et yaars, la gestion même des hommes... Il quitte l’Avenue Kombemba, ou il avait ses quartiers comme DG de Graphi-Imprim pour s’asseoir quelques mètres plus loin à la Rue de l’Hôtel de ville. Mais la distance qui sépare les deux bureaux est inversement proportionnelle aux deux fonctions. Gérer à la limite une quarantaine de personnes, et 3 millions d’habitants à savoir Graphi imprim et Ouaga mérite une métamorphose fondamentale. Mais il a déjà un soutien de poids, le chef de l’Etat himself, mais en même temps, il marche aussi au-dessus d’un panier d’œufs, car il a intérêt à réussir, et surtout à éviter de prêter le flanc, car on fera vite le rapport que c’est parce qu’il est adossé au roc (h) qu’il se le permet.
Les Burkinabè sont devenus tellement exigeants, et suspicieux...surtout la capitale Ouagadougou, frondeuse et naturellement opposée souvent au parti au pouvoir, donc à ses élus. Surtout que le parallèle sera vite fait avec...Simon. Or, Simon c’est Simon, Armand c’est Armand.
La Rédaction