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Après un an d’exil en Côte d’Ivoire / Attribution de la nationalité ivoirienne à Compaoré : la Présidence clarifie tout

| 15.01.2016
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Après un an d’exil en Côte d’Ivoire / Attribution de la nationalité ivoirienne à Compaoré : la Présidence clarifie tout
© DR / Autre Presse
Après un an d’exil en Côte d’Ivoire / Attribution de la nationalité ivoirienne à Compaoré : la Présidence clarifie tout
L’information est livrée par la Lettre du Continent (LC) dans son édition N°721 du 13 janvier 2016.

Elle tient en ces lignes : « En contact régulier avec Blaise Compaoré, l’avocat français et ancien bâtonnier Pierre-Olivier Sur a conseillé à l’ancien président burkinabè de prendre la nationalité ivoirienne après le mandat d’arrêt émis à l’encontre de ce dernier par Ouagadougou le 21 décembre. Aussitôt dit, aussitôt fait ! Cette procédure permet, en outre, à Alassane Ouattara d’afficher sa ferme volonté de ne jamais renvoyer le ’’ Beau Blaise ’’ dans son pays, la Côte d’Ivoire n’extradant pas ’’ ses ’’ ressortissants ».

Vrai ou faux ? Le président Compaoré a t-il requis et obtenu du président Ouattara, la nationalité ivoirienne comme le souligne la LC ?

La réponse du palais d’Abidjan ne tardera pas. « Je ne suis pas informée que le président Alassane Ouattara a signé un décret de naturalisation, attribuant la nationalité ivoirienne au président Compaoré. Mais ce que je sais, c’est que le président Compaoré a une épouse ivoirienne. Par conséquent, comme le prescrivent les lois portant sur la nationalité, il peut avoir la nationalité ivoirienne s’il en fait la demande et si les autorités ivoiriennes la lui accordent », a réagi la directrice de la Communication du Palais présidentiel, Masseré Touré, jointe hier par téléphone. Une réponse qui ne confirme, ni n’infirme l’information du bi-hebdomadaire français. Elle laisse cependant une grande porte ouverte sur la possibilité pour l’ex-locataire du palais de Kosyam à Ouagadougou, de devenir un national ivoirien, s’il le désire.

Le chapitre premier du titre III du code de nationalité, portant sur les modes d’acquisition de la nationalité ivoirienne, indique en son article 12 que « sous réserves des dispositions des articles 13, 14 et 40, la femme de nationalité étrangère qui épouse un Ivoirien peut acquérir la nationalité ivoirienne à condition d’en faire l’option au moment de la célébration du mariage. Sous réserve des dispositions de l’article 40, l’homme de nationalité étrangère qui épouse une Ivoirienne peut acquérir la nationalité ivoirienne, au moins deux (2) années après la célébration du mariage et à condition d’en faire la demande ».

L'article 40 stipule que « l'étranger qui a fait l'objet d'un arrêté d'expulsion ou d'un arrêté d'assignation à résidence ne peut acquérir la nationalité ivoirienne de quelque manière que ce soit ou être réintégré, si cet arrêté n'a pas été rapporté dans les formes où il est intervenu ». Il est à noter que Blaise Compaoré s'est marié en 1985 à la jeune métisse franco-ivoirienne, Chantal Terrasson de Fougères. Il totalise, avec l'Ivoirienne, 31 ans de mariage. Ce qui fait de lui un potentiel acquéreur de la nationalité ivoirienne par le mariage.

Rappelons qu'un mandat d'arrêt international a été émis par les autorités burkinabè contre l'ancien président Compaoré, portant sur l'assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara. Les autorités ivoiriennes n'ont encore donné aucune réponse officielle en ce qui concerne l'extradition de l'époux de Chantal Terrasson.

Hamadou ZIAO

Avec L'Inter

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