Appel au dialogue du Président du Faso : L’opposition fidèle à sa position, Une victoire d’étape pour le Front républicain

| 24.09.2014
Réagir
Appel au dialogue du Président du Faso : L’opposition fidèle à sa position, Une victoire d’étape pour le Front républicain
© DR / Autre Presse
Appel au dialogue du Président du Faso : L’opposition fidèle à sa position, Une victoire d’étape pour le Front républicain
C'est une matinée d'audience ce mardi 23 septembre 2014 à la présidence du Faso. Le président Blaise Compaoré après avoir reçu la délégation de la mouvance présidentielle, a reçu aussi en milieu de matinée une délégation de l'opposition politique affiliée au chef de file de l'opposition (CFOP) et une autre du Front Républicain FR. La nécessité d'un dialogue entre les acteurs politiques divisés sur la question de la révision de l'article 37 de la constitution constitue le leitmotiv de ces rencontres.

C'est une délégation de l'opposition composée du chef de file Zéphirin Diabré, Arba Diallo, Me Bénéwendé S. Sankara, Ablassé Ouédraogo, Roch March Christian Kaboré et Wendlasida François Ouédraogo qui a répondu à l'appel du président du Faso Blaise Compaoré. Dans un entretien qui n'a duré qu'environ 45 minutes, la délégation de l'opposition et le maitre des lieux ont notamment échangé sur des questions touchant à la vie de la nation telles la mise en place du sénat, la tenue du referendum et la modification de l'article 37. « Sur le principe, fidèle à notre manière de faire la politique et aux valeurs auxquelles nous croyons, l'opposition ne refuse pas de rencontrer la majorité pour un échange d'autant plus que s'il y a des questions à résoudre pour aller de l'avant, c'est une occasion », a déclaré le chef de file de l'opposition Zéphirin Diabré avant d'ajouter que toute discussion qui viserait à faire avancer la démocratie ne pose pas de problème.

« C'est un dialogue ferme sur nos conditions »

Si la délégation de l'opposition considère ces échanges comme l'expression du jeu républicain, elle ne reste cependant pas moins attachée à ses positions. Selon Zéphirin Diabré, Cette rencontre est aussi une occasion pour l'opposition de redire au président du Faso son opposition sur les questions qui divisent actuellement la classe politique burkinabè. « Nous sommes fermement opposé à toute révision de la constitution qui fera sauter le verrou des mandats présidentiels, nous sommes opposés à la mise en place du sénat », a martelé le porte-parole de la délégation de l'opposition. Que faut-il s'attendre à ce fameux dialogue qui s'annonce entre opposition et majorité ? L'opposition est –elle prête à faire des concessions lors de ces entrevues ? « C'est un dialogue ferme sur nos conditions », a rétorqué Zéphirin Diabré.

« Nous sommes sur la voie de conclure un dialogue de brave »

Cependant, Si avec l'opposition le pessimisme semble l'emporter sur l'optimisme, l'air est plutôt à la victoire au Front Républicain. La délégation frontiste composée de Me Hermann Yaméogo, Michel Ouédraogo, Ram Ouédraogo, Maxime Kaboré et Jocelyne Vokouma a beaucoup apprécié cette initiative du chef de l'Etat d'appeler l'opposition et la majorité sur la table du dialogue. « Mettre ce dialogue en branle aujourd'hui est une victoire pour le Front Républicain (FR) qui n'a eu de cesse d'en parler » s'est congratulé Me Hermann Yaméogo, co-président du FR. Selon lui, c'est l'appel au dialogue lancé à Gaoua « qui a impulsé la dynamique que nous vivons aujourd'hui ». « Nous sommes sur la voie de conclure un dialogue de brave. Nous vivons un grand moment politique aujourd'hui au Burkina », a poursuivi le porte-parole de la délégation du Front Républicain qui du reste a demandé au président Compaoré d'aller très vite à ce dialogue.


Max Junior

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité