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Annulation des mandats d’arrêt: «Nous n’allons pas donner une suite à l’impunité», promet le président Kaboré

| 30.04.2016
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Annulation des mandats d’arrêt: «Nous n’allons pas donner une suite à l’impunité», promet le président Kaboré
© DR / Autre Presse
Annulation des mandats d’arrêt: «Nous n’allons pas donner une suite à l’impunité», promet le président Kaboré
Présent à Tenkodogo dans le cadre de la Journée nationale du paysan, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a réagi ce vendredi à l’annulation par la Cour de cassation, des mandats d’arrêt émis contre l’ancien président burkinabè Blaise Compaoré, et Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne. Pour le chef de l’Etat, cité par l’Agence d’information du Burkina (AIB) «il n y a pas de quoi à avoir peur car les choses rentreront à l’ordre».


C’est ce jeudi, que la Cour de Cassation a procédé à l’annulation des trois mandats d’arrêt pour vice de forme car ne comportant pas les réquisitions du Commissaire du gouvernement. Le président Roch Kaboré a indiqué ce vendredi 29 avril 2016 depuis la ville de Tenkodogo, « avoir confiance en la justice » et qu’en aucun cas il n’y aura de lever de ces mandats.

«Je ne peux pas me permettre de commenter une décision de justice. Ce je peux vous dire, même dans leurs rêves les plus fous, ni Blaise Compaoré, ni ceux qui ont fait le coup d’Etat ne pensent que nous allons lever les mandats d’arrêts pour donner une suite à l’impunité et à la déstabilisation de notre pays (...) J’ai foi en la justice parce qu’ils savent très bien que ce qui a amené Blaise Compaoré à quitter le pays et à se naturaliser Ivoirien reste des problèmes, qu’il lui faut plutôt répondre au Burkina Faso et là il n’a pas le choix. C’est la base même de l’insurrection populaire. Je pense qu’il n’y a pas de quoi à avoir peur. Les choses vont rentrer dans l’ordre», tels sont les propos du président rapportés par l’AIB.

Le procureur près la Cour de cassation, Armand Ouédraogo avait indiqué que l’acte posé n’était que des annulations et non des levées. « Si le juge d’instruction rectifie et suit la procédure, le mandat va suivre son cours normal » a-t-il dit.

Et cCe vendredi, le procureur militaire de Ouagadougou, le colonel Norbert Koudougou , a par ailleurs déclaré à l’AFP que les juges d’instruction vont reprendre les mandats. «Si c’est pour des raisons de procédure, de forme, que la requête en annulation a été introduite (et acceptée, ndlr), il n’y a pas de raison que ces mandats ne soient pas repris», a-t-il dit.

En rappel, c’est dans le cadre de l’enquête sur le putsch manqué de l’Ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) de septembre dernier que le juge militaire avait lancé des mandats d’arrêt contre Guillaume Soro et Fatou Diendéré. Celui contre l’ancien président Blaise Compaoré a été émis dans l’affaire de l’assassinat du Capitaine Thomas Sankara, le 15 octobre 1987.

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