Après le président du Faso, le Premier ministre, c’est au tour du président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou, de recevoir l’ambassadeur des États-Unis d’ Amérique au Burkina, Tulinabo Mushingi dit Sidpawalmdé qui est venu l’informer de son départ. «Etant à la fin de mon mandat, je suis passé pour revoir cette institution que nous adorons à l’Ambassade et avec laquelle nous continuons à travailler et à remercier le président pour le travail abattu pour le Burkina», a déclaré à la presse, le diplomate américain à la sortie de sa rencontre avec Kassoum Kambou.
Pour lui, le Conseil constitutionnel à bien jouer sa partition. «Au moment où tout le monde avait les yeux braqués sur lui, concernant l’incident du code électoral, la loi sur le code électoral, il s’est bien comporté et a retenu des décisions qui ont aidé le pays à aller de l’avant», a affirmé le diplomate américain. Sidpawalmdé a aussi noté avoir échangé avec le président du Conseil constitutionnel sur les questions qui ont trait à la justice et à la réconciliation et sur les réformes constitutionnelles. «Nous lui avons également parlé de la Transition qui se passe chez nous au niveau de l’ambassade», a-t-il précisé.
Concernant les attentes des Etats-Unis sur la nouvelle Constitution du Burkina, Tulinabo Mushingi a été clair. «Il n’y a pas d’attentes. C’est votre Constitution, votre pays, c’est aux Burkinabè de décider de ce qu’ils vont mettre dans la Constitution, et c’est à eux d’approuver. Nous les étrangers, on va accompagner ce que les Burkinabè auront décidé», a-t-il déclaré.
Le président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou, a pour sa part dit que c’est avec un pincement au cœur que son institution a dit au revoir au diplomate américain. «Tout le monde le connaît, il a toujours été constant au Conseil constitutionnel, pendant les périodes difficiles il a toujours été avec nous, et quand il est venu nous dire qu’il partait, on avait un pincement au cœur», a-t-il avoué. Il a donc saisi l’occasion pour le remercier pour tout ce qu’il a fait, non seulement pour le Conseil constitutionnel, mais aussi pour le peuple burkinabè. «On a vu un ambassadeur très dynamique sur tous les fronts, dans les bureaux, en campagne et nous lui avons souhaité une bonne continuation dans sa carrière», a conclu Kassoum Kambou.
Madina Belemviré