''C'est avec beaucoup de joie que je foule le sol du Burkina Faso. Je tiens à remercier tous ceux qui ont contribué à cela, notamment ceux qui ont fait partir le dictateur Blaise Compaoré'', a-t-elle déclaré à la presse, dès sa sortie du salon d'honneur.
La foule massée dans l'enceinte de l'aéroport, a entonné le Dytanié, l'hymne national du Burkina Faso pour l'accueillir.
A la devanture de l'aéroport et durant tout le long du parcours qui l'a conduite à son site d'accueil, l'épouse de Thomas Sankara a été ovationnée, acclamée par des milliers de personnes.
Il y avait plusieurs banderoles et pancartes avec des messages élogieux pour Thomas Sankara. Certaines personnes clamaient : ''afin la vraie première Dame est là'', ''Justice pour Thomas Sankara'', etc.
Debout dans le véhicule décapotable qui la transportait en compagnie de certains partisans, Mariam Sankara a été suivie par une longue file de véhicules de motos, vélos.
La veuve de Sankara va assister samedi et dimanche, à la convention des partis sankaristes, a-t-on appris auprès des organisateurs de cet événement.
L'autre motif de sa présence est l'affaire concernant le dossier de l'assassinat de son défunt mari. A ce sujet elle devrait être auditionnée le lundi 18 mai prochain.
A propos de ce dossier, le Tribunal militaire, à travers un communiqué signé du commissaire du gouvernement, avait invité, il y a de cela quelques jours, les ayants droits des personnes concernées, à prendre attache avec les autorités compétentes.
Il s'agit des conjoints, ascendants et descendants de Thomas Sankara et des 12 autres personnes décédées lors des événements (coup d'Etat) du 15 octobre 1987.
Les nouvelles autorités burkinabè, notamment le président du Faso Michel Kafando, dès sa prise de fonction, le 21 novembre dernier, avait promis de relancer certains dossiers de crime de sang dont celui de Thomas Sankara.
Le dossier a été confié, courant fin mars dernier, au Tribunal militaire.
ALK/of/APA