A la demande de la Commission électorale... Des acteurs inquiets

| 09.12.2013
Réagir
A la demande de la Commission électorale... Des acteurs inquiets
© DR / Autre Presse
A la demande de la Commission électorale... Des acteurs inquiets
A la demande de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), les responsables des partis et formations politiques du pouvoir, de l'opposition et ceux des Organisations de la société civile (OSC) se sont rencontrés les 6 et 7 décembre 2013 à Ouagadougou. Objectif : échanger sur le projet d'organisation du scrutin présidentiel 2015 dans les ambassades et consulats généraux.

Les élections présidentielles de 2015 verront pour la toute première fois dans l'histoire de notre pays la participation des Burkinabè vivant à l'étranger. C'est pour discuter des modalités pratiques de cette échéance que la CENI a échangé les 6 et 7 décembre derniers avec les acteurs de la scène politique. Si cet événement est jugé comme « une bonne chose » par l'ensemble des acteurs, des inquiétudes sont toutefois émises par l'opposition et les OSC quant à la manière dont le processus électoral sera conduit par la CENI. En témoignent ces propos du député Malick Yamba Sawadogo : « Notre inquiétude se trouve dans la manière dont le vote des Burkinabè de l'étranger va se passer. Vous avez entendu le président de la CENI qui dit que le code électoral, sur cette question, n'est pas clair. Cela pose problème. Vous savez déjà que la carte consulaire pose déjà des problèmes au niveau de la Côte d'Ivoire, ça fait des problèmes ailleurs comme au Ghana. Qu'en sera-t-il de la carte électorale ? Sinon, dans son principe, personne n'est contre. Mais nous voulons que cela soit mieux fait dans la transparence ». Le président du Conseil national des OSC du Burkina, Jonas Hien, a souligné avoir quelques appréhensions sur la réussite d'un tel événement, au regard du fait que cette échéance est une première dans notre pays. Selon le président de la CENI, Me Barthélemy Kéré, le défi du vote des Burkinabè de l'étranger est une nouvelle donne à prendre en compte dans le dispositif organisationnel de l'élection présidentielle, jusque-là éprouvée à l'échelle du seul territoire national. Les débats entre ces trois parties ont tourné autour de la mise en place des démembrements de la CENI à l'étranger, le dispositif de recensement des électeurs résidant à l'étranger, la gestion du contentieux des listes électorales des ambassades et consulats généraux, l'administration du scrutin à l'étranger, le contentieux des opérations électorales tenues à l'étranger et la gestion financière des activités électorales à l'étranger. A ces différents points consignés dans l'avant-projet de mode opératoire pour le vote des Burkinabè de l'étranger, la CENI a également soumis à l'appréciation des participants, le plan opérationnel de mise à jour du fichier électoral. Pour la réussite du vote des Burkinabè de l'étranger, la CENI a initié au lendemain des élections couplées de décembre 2012, une mission au Brésil, au Cap – Vert, en Côte d'Ivoire, au Mali, et au Sénégal pour s'inspirer de leurs expériences.

Reprise des élections dans les 7 collectivités en février 2014

En plus des six collectivités qui rependront les élections dans 90 jours, le président de la CENI a confié qu'il faut associer la commune rurale de Guiaro (province du Nahouri) où toutes les candidatures avaient été invalidées lors des élections couplées du 2 décembre dernier. Les potentiels candidats ont été invités par Me Barthélemy Kéré à soumettre leurs dossiers de candidature du 12 au 15 décembre prochain dans les communes et arrondissements concernés.

Ambèternifa Crépin SOMDA

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité