5e sommet du TAC: les ministres prennent le relais des experts

| 28.07.2016
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Hadizatou Rosine Coulibaly Sori - Ministre de l’Economie, des finances et du développement
© DR / Autre Presse
Hadizatou Rosine Coulibaly Sori - Ministre de l’Economie, des finances et du développement
Les experts ivoiriens et burkinabè, réunis à Yamoussoukro, dans le cadre du 5e sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC), ont livré les conclusions de leurs travaux, hier mercredi 27 juillet. C’est au tour des deux gouvernements d’apprécier les dossiers à eux soumis, ce jeudi 28 juillet 2016.


Il a fallu trois jours et non deux, comme prévu, aux experts ivoiriens et burkinabè, regroupés à Yamoussoukro, à la faveur du 5e sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC), pour parvenir à des conclusions à même de consolider les liens entre les deux pays. D’après nos informations, la presse n’a pas pu se procurer le rapport final des experts, ils ont revisité le chemin parcouru depuis le 4e TAC en 2014, non sans dégager des perspectives pour l’avenir. Pour l’état de mise en œuvre des projets communs au Burkina et à la Côte d’Ivoire en lien avec divers domaines (infrastructures, économie, énergie...), nous a-t-on rapporté. Les experts ont noté des avancées certaines. N’empêche, ils ont formulé des recommandations en vue d’accélérer leur mise en œuvre. Au sujet du projet de la construction de l’autoroute Ouagadougou-Yamoussoukro, a-t-on appris, les experts des deux parties préconisent par exemple la poursuite des études de faisabilité et la recherche de financement auprès des bailleurs de fonds. La nécessité de poursuivre l’interconnexion électrique entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, et la mise en place d’un Pipe-line sur le tronçon Bouaké-Ferkéssédougou et Ferkéssédougou-Ouagadougou ont été aussi évoquées. La réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Kaya et son prolongement jusqu’à Tambao restent également d’actualité, les experts souhaitant la «finalisation» des négociations avec les partenaires, les groupes Bolloré et Pan African Minerals.

Des questions d’actualité, notamment le déguerpissement des Burkinabè installés au mont Péko en Côte d’Ivoire, ont été abordées. Etant donné que les autorités ivoiriennes ont sommé ces compatriotes, estimés à 27 000 de quitter les lieux au plus tard le 30 juillet 2016, des vœux ont été émis par la partie burkinabè, pour qu’une solution soit trouvée à ce problème de longue date. En termes de perspectives, a indiqué le représentant des experts ivoiriens, Amin Florent Atse, quitus a été donné à une dizaine de nouveaux projets d’accords ayant trait, entre autres, à l’enseignement, au tourisme et à l’aviation civile. Parmi ces projets figurent des protocoles de coopération entre des universités et centres de recherches burkinabè et ivoiriens, un accord de services aériens entre les deux pays et un accord sur la création d’un comité paritaire spécialisé dans le domaine touristique. « Ces accords vont compléter ce qui a déjà été signé et permettre l’exécution de certains projets (...) », s’est réjoui le chef de la délégation ivoirienne. La décision prise au 4e TAC de créer deux fonds, l’un destiné aux jeunes et l’autre à l’autonomisation des femmes, a également alimenté les échanges, de l’avis de M. Atse. Ce diplomate averti a par ailleurs loué l’ambiance des travaux, qui, selon lui, ont été « fraternelles ». « Les experts des deux pays se sont exprimés en toute liberté », a-t-il relevé. Ce sentiment est partagé par le directeur général de la coopération bilatérale du Burkina, Pascal Batjebo. « Les travaux se sont déroulés dans une ambiance conviviale », a-t-il confirmé. Aussi a-t-il précisé, que 12 projets d’accord ont été validés au cours de la réunion. Les conclusions et recommandations des travaux des experts vont être examinées, ce jeudi 28 juillet, par le Conseil des ministres conjoint des deux gouvernements. Le dernier mot reviendra aux chefs d’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, et burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, qui doivent statuer, demain vendredi 29 juillet, sur les décisions des ministres.

Kader Patrick KARANTAO
Envoyé spécial à Yamoussoukro

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