5e République : Chériff Sy chez Mgr Paul Ouédraogo

| 31.07.2015
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Le Président du CNT, Moumina Cherif Sy, a proposé un projet de nouvelle Constitution à la Commission de réconciliation nationale et des réformes (CRNR), ce jour 30 juillet 2015. C’était au cours d’une cérémonie à la laquelle ont pris part des membres de la (CRNR), et des députés de la Transition, dans la salle de réunion de la CRNR sise au Conseil économique et social (CES).
© © DR / CNT
Le Président du CNT, Moumina Cherif Sy, a proposé un projet de nouvelle Constitution à la Commission de réconciliation nationale et des réformes (CRNR), ce jour 30 juillet 2015. C’était au cours d’une cérémonie à la laquelle ont pris part des membres de la (CRNR), et des députés de la Transition, dans la salle de réunion de la CRNR sise au Conseil économique et social (CES).
Après avoir parcouru les treize régions du Burkina, une délégation de l’organe législatif, conduite par son président, Chériff Sy, a eu une rencontre de travail avec la Commission nationale de la réconciliation et des réformes (CRNR), hier jeudi 30 juillet 2015. Cette rencontre a été l’occasion pour le président du parlement transitoire de présenter la proposition de projet de constitution au président de la Commission, Mgr Paul Ouédraogo.

C’est dans une ambiance détendue que s’est tenue cette rencontre d’échange entre la délégation du Conseil national de la transition et les membres de la Commission nationale de réconciliation que le premier responsable a saluée, à sa juste valeur. Selon Mgr Paul Ouédraogo, cette rencontre vient à point nommé, dans la mesure où nous nous apprêtons à déposer le rapport de nos travaux. « Nous devons déposer notre rapport, d’ici au 13 août et il était important de rencontrer le président du CNT pour mettre en synergie nos différentes préoccupations et solutions», a-t-il expliqué. A sa suite et dans la même lancée, Chériff Sy a soutenu que son institution vient apporter sa modeste contribution à l’œuvre titanesque confiée à cette Commission. En effet, explique-t-il, courant mai et juin 2015, plusieurs délégations du CNT ont sillonné les 13 régions du Burkina pour rencontrer les forces vives, afin de mener des échanges sur le nouvel ordre politique devant régir le Burkina post-insurrectionnel. Selon Chériff Sy, de ces échanges, il se dégage une forte aspiration des populations à l’avènement d’une nouvelle république.

Aussi, ajoute-t-il, «d’éminentes personnalités du monde politique et universitaire ont également dégagé la nécessité de passer à une cinquième république, en soulignant que la présente période de transition offre au Burkina, un contexte de neutralité institutionnelle et d’équilibre des pouvoirs, pour opérer des réformes objectives, générales et impersonnelles». «Nous avons synthétisé tout cela dans un rapport général. Sur la base de ce rapport, nous avons produit une nouvelle constitution et comme c’est la CRNRP qui est chargée de cette question, nous l’avons approchée pour verser cette contribution à son niveau», a poursuivi le président Sy, avant d’ajouter qu’il appartient à ces derniers de l’exploiter et de pouvoir, au rendez-vous de leur rapport entre les 13 et 15 août, faire des propositions au peuple burkinabè. «La commission a travaillé dans une proposition de ce genre et certainement, qu’elle jugera utile de fusionner les deux textes et d’en sortir un seul», a-t-il révélé.

Après avoir reçu le document, Monseigneur Paul Ouédraogo a souligné que l’ensemble du peuple burkinabè souhaite vivre autre chose et les 30 et 31 octobre ont été la preuve de leur soif de changement. Le plus important pour nous, «c’est de travailler un texte qui répond à un meilleur équilibre entre les pouvoirs exécutif, judiciaire et législatif, de façon à ce que la démocratie soit un peu plus équilibrée et permette à chacun de jouer son rôle dans le respect de l’autonomie des autres pouvoirs», a –t-il conclu.

Dramane KONE

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