Mesdames et Messieurs les Présidents d’Institution
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
Mesdames et Messieurs les représentants des organisations internationales,
Autorités administratives, politiques, paramilitaires et militaires, coutumières et religieuses,
Mesdames et Messieurs les chercheurs, inventeurs et innovateurs
Honorables invités
Mesdames et Messieurs
L’idée d’organiser, tous les deux ans, le Forum national de la recherche scientifique et des innovations technologiques (FRSIT) est à saluer. Elle relève de la volonté des acteurs du domaine de faire connaître leurs réalisations et de mettre leurs connaissances au service du développement socio-économique de notre pays.
Le thème de cette onzième édition du FRSIT est non seulement d’actualité mais nous interpelle tous, à plus d’un titre.
En effet, la communauté mondiale se trouve aujourd’hui à un tournant important de son histoire. Les effets néfastes du dérèglement climatique touchent tous les domaines de la vie socio-économique et politique de nos Etats.
Le doute n’est plus permis, au regard de l’occurrence des phénomènes climatiques extrêmes tels que les sécheresses, les inondations, les tsunamis, etc., autant d’évènements et de sinistres qui affectent les différentes régions de notre planète. Les prévisions du Groupe International d’Etude sur le Climat (GIEC) ne sont guère reluisantes. Elles placent nos populations dans l’anxiété car ne sachant pas de quoi demain sera fait.
C’est pourquoi la recherche et l’innovation doivent être le moteur du développement économique et technologique du Burkina Faso. Cela s’est traduit, dans le Plan national de développement économique et social (PNDES), par l’élaboration d’un objectif stratégique qui vise à promouvoir la recherche et l’innovation au service de la transformation structurelle de l’économie.
Il faut orienter la recherche vers des objectifs de développement, renforcer le partenariat public privé en matière de recherche et d’innovation, valoriser les résultats de la recherche et de l’innovation, et promouvoir la coopération internationale en la matière.
D’où l’impérieuse nécessité d’avoir un système d’innovation performant qui intègre de façon cohérente et efficace les chercheurs, les populations, les opérateurs économiques, les agents de l’Etat, les décideurs politiques, les médias et la société civile. Il est en effet reconnu que l’existence d’interactions et de partenariats spécifiques dans un réseau socio-économique constitue un gage de réussite de la transformation de ce réseau.
C’est en cela que la contribution de la Recherche est attendue, et ce, pour la promotion du développement de notre pays et pour l’atteinte des Objectifs du Développement Durable (ODD) à l’horizon 2030.
Mesdames et Messieurs
Aucune recherche scientifique ne peut se développer sans un minimum de moyens. Aussi, malgré la modicité de nos moyens, ferons-nous en sorte que, en plus des efforts consentis au niveau national, notre pays puisse bénéficier des mécanismes financiers existants au niveau international.
Dans mon discours à la COP22 à Marrakech le 15 novembre en cours, je rappelais notamment, je cite : « L’Afrique, dans un contexte de justice climatique, sollicite des financements additionnels, à la hauteur de nos ambitions communes, l’accès aux technologies d’adaptation aux changements climatiques ainsi que le renforcement de ses capacités dans le domaine de la gestion des risques climatiques, de la sécurité alimentaire et des transports », fin de citation.
Il s’agit de disposer d’un financement durable, prévisible et échelonné pour le développement des technologies et le renforcement des capacités de tous les acteurs.
Le Gouvernement s’engage à fournir au secteur de la recherche et de l’innovation, les moyens adéquats pour contribuer à la promotion du développement de notre pays.
Chercheurs, Inventeurs et Innovateurs du Burkina Faso
et des pays frères
Je voudrais saisir l’occasion pour vous adresser mes félicitations et mes encouragements pour la qualité de vos résultats.
Je remercie les participants des pays frères, notamment, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Mali, le Sénégal, le Maroc et la France pour l’intérêt qu’ils portent à la recherche scientifique et à l’innovation dans notre pays.
Je ne doute pas un seul instant que la foire d’exposition à travers les espaces thématiques, les conférences, les tables-rondes et les ateliers scientifiques prévus vous permettront d’avoir des échanges fructueux en vue de proposer des actions concertées pour une plus grande prise en compte des acquis de la recherche et de l’innovation dans le processus du développement de nos différents pays.
Faites en sorte que, de par les résultats découlant de vos multiples actions et activités, les changements climatiques ne soient plus perçus comme une fatalité, mais plutôt une opportunité pour induire un développement durable.
En effet, les convergences d’intérêts nés des crises multiformes liées aux changements climatiques peuvent représenter un champ fertile à l’épanouissement de concepts nouveaux de changements comportementaux et d’actions à même de nous assurer un mieux-être futur à travers les modes de consommation et de production durables.
Honorables invités
Mesdames et Messieurs
Ma reconnaissance va aux partenaires techniques et financiers qui, par des projets spécifiques ou des appels à proposition, apportent leur soutien à la recherche scientifique et technologique de notre pays.
Je les invite à y accorder davantage d’importance car le domaine de la recherche scientifique et de l’innovation de notre pays regorge d’hommes et de femmes compétents comme le montrent les différents résultats de nos chercheurs et enseignants-chercheurs lors des différentes sessions du Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur (CAMES).
Je fonde un réel espoir que nous, acteurs d’aujourd’hui, serons à mesure de regarder nos enfants demain, avec la fierté et le bonheur d’avoir laissé aux jeunes générations un patrimoine riche et bien préservé pour leur survie et leur épanouissement.
Sur ce, je déclare ouverts, les travaux de la onzième édition du Forum national de la recherche scientifique et des innovations technologiques (FRSIT).
Plein succès à vos travaux.
Je vous remercie !
Ouagadougou, le 19 novembre 2016