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105e fête nationale de la Chine/Taïwan : Le renforcement de la coopération avec le Burkina réaffirmé

| 10.10.2016
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Shen-Hong Cheng - Ambassadeur de la Chine Taïwan au Burkina Faso
© DR / Autre Presse
Shen-Hong Cheng - Ambassadeur de la Chine Taïwan au Burkina Faso
La communauté taïwanaise vivant au Burkina Faso a célébré, le 7 octobre 2016 à Ouagadougou, le 105e anniversaire de sa fête nationale.


La Chine/Taïwan s’est félicitée de ses relations avec le Burkina Faso. Mieux, elle s’est dit disposée à les renforcer pour une coopération au bénéfice des deux peuples. « Les deux dernières années ont été des plus animées pour la coopération bilatérale entre les deux pays », a soutenu l’ambassadeur de la Chine/Taïwan au Burkina Faso, Cheng-Hong Shen, lors de la cérémonie commémorative du 105e anniversaire de son pays, dans la capitale burkinabè. Il en veut pour preuve, la dernière session de la commission mixte de coopération entre les deux Etats, tenue à Ouagadougou, les 22 et 23 septembre 2016. Il a rappelé qu’au cours de cette 11e rencontre importante pour cette coopération bilatérale, 26 nouveaux projets seront financés à hauteur de 43 702 000 euros pour les années 2017 et 2018. «Les projets que nous mettrons en œuvre au cours de ces deux prochaines années restent centrés sur les domaines de l’agriculture, la santé, l’éducation de base, la formation professionnelle, les TIC, la sécurité informatique, la promotion de l’énergie solaire», a indiqué M. Shen. Cette relation qui dure depuis des années entre les deux pays est multidimensionnelle, a confirmé le ministre en charge de la sécurité intérieure, Simon Compaoré. « Notre souhait est que nous puissions gagner en puissance, en grandeur, parce que nous avons besoin d’infrastructures routières, de bâtiments...pour tout cela, Taïwan peut nous aider. Elle fait beaucoup déjà. Mais, nous avons besoin qu’elle fasse un peu plus, pour qu’on puisse consolider les bases de notre développement », a souhaité le ministre d’Etat, Simon Compaoré. Selon le diplomate taïwanais, la commémoration de cet évènement historique, datant du 10 octobre 1911, a un goût spécial cette année. Il a fait savoir que son pays vient de vivre, avec une certaine élégance, une nouvelle fois encore, une alternance démocratique qui a conduit une femme, Ing-Wen Tsai, à la tête de l’Etat.

La démocratie en marche

« Nous venons de vivre une nouvelle alternance démocratique, la deuxième, sans heurts et sans surprise, mettant la première femme à la présidence de Taïwan », s’est-il réjoui. Pour lui, cette victoire sonne comme celle de la femme dont la place et le rôle dans la société taïwanaise ont régulièrement progressé au fil des décennies. Mais aussi, celle de la jeunesse désireuse de voir bouger les lignes sur le front social, économique et géopolitique. « Le nombre de femmes qui viennent d’être élues au parlement a atteint un record puisqu’elles sont maintenant 43 à siéger sur les 113 membres que compte la législature, soit 38% des parlementaires », a indiqué M. Shen. Selon ses dires, avec les 56,12% des suffrages exprimés, la présidente dispose d’une bonne marge de manœuvre face aux nombreux défis qui se posent à la jeune démocratie taïwanaise, dans un environnement sous-régional menacé par la récession économique, miné par des revendications territoriales, sans oublier la tension qui dure déjà un peu plus d’un demi-siècle dans le détroit de Taïwan. Fort de ce constat, a-t-il dit, la présidente s’est engagée à maintenir le « statu quo de paix et de la stabilité dans le détroit ». Mais, à son « écrasant voisin chinois », elle a prévenu que : « notre système démocratique, notre identité nationale et notre espace international doivent être respectés. Toute forme de suppression portera atteinte à la stabilité des relations entre les deux rives du détroit ». Le ministre en charge de la sécurité intérieure, Simon Compaoré, a expliqué que dans l’arène internationale, le « pays des Hommes intègres » ne cesse de plaider la cause de Taïwan avec ses millions de Chinois qui font des prouesses tout en démontrant qu’il faut compter sur leur pays qui contribue au développement du monde. «Nous allons profiter des opportunités qui nous sont données dans certaines arènes pour plaider sa cause afin qu’elle soit reconnue dans les instances internationales et spécialisées de l’ONU», a déclaré M. Compaoré.

Abdel Aziz NABALOUM

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