Transition politique - Inclusion/exclusion : des prétextes fallacieux de troubles à l’ordre public

| 23.10.2015
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Transition politique - Inclusion/exclusion : des prétextes fallacieux de troubles à l’ordre public
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Transition politique - Inclusion/exclusion : des prétextes fallacieux de troubles à l’ordre public
TRANSITION POLITIQUE. Inclusion/exclusion, des prétextes fallacieux de troubles à l’ordre public : n’existe-t-il pas autre moyen pour le politicien de vivre dignement, si ce n’est assumer les charges publiques aux contours aléatoires, et de surcroît, censées être confiées par le Peuple souverain ?

(...) Pourrait-on penser que pour rien, nombre de concitoyens s’agitent sur la scène politique, quelque fois même, à contrecourant de notre ère démocratique du 21ème siècle et du bon sens comme le putsch, sous le prétexte fallacieux d’exclusion/inclusion, si ce n’est réellement pour raison de jouissance personnelle ? En d’autres termes, si ce n’est pour raison de jouir pleinement du Gâteau public national, sans lien toujours avec les intérêts du Peuple ?

Je l’ai toujours soutenu dans nombre d’articles et l’occasion m’est donnée dans cette tribune exclusive de le répéter : si un citoyen a été exclu d’une seule élection, est-ce pour autant qu’il a été amputé de ses quatre membres et de son cerveau, pour entreprendre une activité autre que politique, afin de survivre dignement? Certainement non !

L’obstination de certains de nos analystes à toujours s’accrocher à leur idéal d’’inclusion est en réalité, un témoignage fort regrettable d’une naïveté et d’une pleutrerie « réactionnaire », quelque fois déconcertante !

1. Lâcheté

LACHETE, parce que ces analyses sous-tendent leurs arguments par le fait que les prétendus exclus vont troubler la quiétude et le sommeil de la société ! Du coup, ils affirment en filigrane, que les citoyens qui s’intéressent peu à la politique, auraient aussi dû s’y intéresser, pour éventuellement troubler la vie de la cité, notamment par des moyens illégaux, chaque fois que leurs intérêts égoïstes ne sont pas satisfaits ! Ces analystes au fond, malgré certains hauts discours et le respect qu’on peut leur témoigner, s’illustrent de façon authentique, en non-démocrates qui s’ignorent peut-être, ce qui est condamnable, notamment, par le fait qu’ils trahissent les crédos qu’ils affichent souvent à leurs comptes !

En d’autres termes, quel est ce processus électoral où des citoyens ne sont pas exclus pour une raison ou une autre ! L’inéligibilité consacrée par le code électoral et ses modificatifs en date du 07 avril 2015, - quoique mal rédigée dans le fond pour certains articles -, est au contraire, le témoignage salutaire, d’une grande tolérance de la société civile et politique burkinabé. Si seulement, les fervents partisans du fétichisme juridique acceptaient de bien ouvrir l’œil pour comprendre que cette sanction d’inéligibilité est plutôt une grâce à fort relent pacifiste du Peuple burkinabé, pour peine de sang versé, à l’endroit des cibles incriminés pour leurs lourdes responsabilités dans les récentes crises de notre pays !

Ailleurs, c’est la loi du talion qui s’applique en circonstances moins grave, ce talion résumé avec éloquence dans la métaphore, « œil pour œil, dent pour dent ! » L’exemple de l’Egypte sous Al Sisi est assez illustratif, pour qui veut une analyse comparative palpable. Après tout, le putsch de Diendéré n’était pas censé apporter l’Etat de droit, ni une démocratie mieux que celle de l’Egypte actuelle, pour ceux qui viendraient à penser que ce dernier pays n’est pas un bon exemple de référence...

2. Naïveté

NAÏVETE de ces analystes, irréductibles défenseurs de l’inclusion électorale, parce qu’ils semblent croire et être convaincu qu’un individu qui refuse d’être inéligible par un texte de loi, ou une institution respectable, acceptera facilement par subite magie, le résultats des urnes proclamé par l’institution du Conseil Constitutionnel – contestée par eux - qui l’aurait auparavant déclaré inéligible...Ce serait le comble de la naïveté de croire que ces personnes, longtemps formatées par une pensée autocratique, s’en tiennent à leur échec, sans recourir aux troubles et à la violence, tout simplement, parce que dans leurs schémas de pensées, la défaite électorale, c’est pour leur autres, leurs adversaires, mais jamais pour eux !

Idrissa Diarra
Géographe & politologue.
Secrétaire exécutif du MGC/Faso

Institut Martin Luther King
d’Etudes Politiques (IEP-ML King)
Mobile : (+226) 66 95 04 90
Courriel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Burkina Faso, le 20 octobre 2015.

Unité-Progrès-Justice !

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