Condoléances aux familles éplorées et compassions aux nombreux blessés. Plaidoyer pour le maintien intact des dates du calendrier électoral dans une campagne électorale sobre

| 21.09.2015
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Condoléances aux familles éplorées et compassions aux nombreux blessés. Plaidoyer pour le maintien intact des dates du calendrier électoral dans une campagne électorale sobre
© DR / Autre Presse
Condoléances aux familles éplorées et compassions aux nombreux blessés. Plaidoyer pour le maintien intact des dates du calendrier électoral dans une campagne électorale sobre
Notre nation a encore coulé beaucoup de sang, déversé beaucoup de larmes et ses filles et fils ont été épouvantés, terrorisés jusque dans leurs domiciles par une aventure totalement hasardeuse et calamiteuse d’un Général putschiste, donnant toutes les justifications pour perdre son grade !


Les premières sanctions contre Diendéré Gilbert doivent venir de l’Armée elle-même ! Sacrifier comme un fusible, le titre de son élément perturbateur, pour préserver une certaine estime de son Peuple, qui compte sur elle comme un bouclier, pour le protéger contre les agressions extérieures.

Demain, face aux dangers militaires et de guerre, faut-il que les civils devancent les hommes en kaki ? Ce que chaque citoyen a vécu depuis les troubles de 2011 avec des rafales à répétition, et avec les évènements de l’Insurrection populaire d’Octobre et de ces quatre derniers jours, sont dignes d’une formation militaire, dans un champs de tirs ouvert, ou sur un théâtre de guerre !

Nous, citoyens civils, par notre courage, nous avons démontré que nous sommes de véritables civils au courage militaire !

Nous avons enregistré aujourd’hui des concitoyens tués, des familles endeuillées et plusieurs dizaines de concitoyens blessés et malades, couchés.

En conséquence, nous témoignons à ces familles, toutes nos compassions, et implorons la grâce du Seigneur Dieu, pour leur repos éternel. Nous avons foi à ce que la nation, à travers les plus Hautes Autorités, leur témoigne la reconnaissance due à leurs énormes et suprêmes sacrifices que nul ne saurait payer !

Nous apprenons que les négociations qui sont en cours, sont en bonne voie. C’est une option de la raison et du réalisme que le général putschistes renonce à pourchasser son propre Peuple dans les rues, pour le forcer à le diriger...

Cependant, nous tenons à préciser que pour la sécurité de la Transition, il y lieu de tout faire pour maintenir l’autorité qui l’a conduite sans souci majeur, selon les aspirations du Peuple, jusqu’à ce jour, notamment, Son Excellence Michel Kafando. Notre Président est aujourd’hui digne du titre de Marechal civil, de par sa résistance malgré le poids de l’âge, sans doute, face aux menaces de mort. En tant que chef suprême des armées, la nation lui doit un tel titre.

Le Mouvement de la Génération Consciente du Faso plaide pour le maintien du calendrier électoral déjà établi, de façon intacte. Ce calendrier a été établi de façon consensuelle entre la CENI et toutes les forces vives de la nation. L’argument avancé par le président de la CENI lors des concertations, relevait que ce rendez correspondait à la date de l’extrême justesse, permettant selon des prévisions, de respecter le délai de validité de la Charte de la Transition. Un report de quelques jours seulement de la Transition, nous plongerait dans un processus difficilement maîtrisable en temps et nous mettrait face à des incertitudes et autres risques.

Nous déplorons que pour des raisons fallacieuses de revendication à prendre part aux élections aux issues incertaines pour le candidat, que certains de nos concitoyens, prennent le risque, et la responsabilité historique de sacrifier à jamais, la vie de nos parents. Entre un poste politique improbable, car soumis au vote du Peuple -, et la vie d’un concitoyen, y a-t-il commune mesure ?

Ces revendications d’inclusion, juxtaposées à leurs conséquences meurtrières, forcent à se poser nécessairement la question sur le sens et la finalité de la politique et pour le politicien, et pour son Peuple, qu’il est censé servir !

Une personne capable de refuser la décision du Conseil Constitutionnel, serait-elle réellement disposée à accepter la sanction du Peuple par le vote, sans tenter de faire la fraude par des méthodes détournées ? Une telle question n’est pas gratuite ! Elle peut être soutenue avec pertinence par les faux bulletins, récemment découverts ces dernières semaines, qui sont l’œuvre de politiciens véreux et de leurs réseaux.

S’en tenir aux décisions du Conseil Constitutionnel, est en soi-même, une conduite hautement civilisée, démocratique et patriotique. Le citoyen doté de son cerveau, de ses membres, ne peut-il pas faire autre chose, si ce n’est la politique ? Un tel acharnement sur la politique comme métier permanent sans « jachère », peut en soi-même, signifier pour son auteur, un goût pour le gain facile ! Parce que nous le savons, la politique apparaît sous nos contrées comme la courte échelle, pour jouir de tout, gratuitement auprès de l’Etat, sans fournir grands efforts. Nous aimerions savoir, toutes les inventions personnelles et mérites réalisées de façon honnêtes par toutes ces personnes qui s’acharnent tant sur la politique, comme métier !

Nous serions à la place de ces personnes, moins d’une cinquantaine - d’ailleurs changées par d’autres citoyens, aussi des burkinabè comme eux –, nous aurions renoncé à ces candidatures, pour la mémoire des personnes qui viennent de perdre encore la vie et d’endeuiller leur familles et la nation ! Ces disparus ont perdu la vie pour toujours ! Pas seulement un poste politique incertain de 5 ans ! Oser comparer son poste politique à ces vies, c’est se moquer de la valeur sacrée de la vie et de l’humanité !

Aujourd’hui, la mobilisation populaire de tout le Peuple burkinabè sur l’ensemble du territoire national contre un putsch, contre une totale immobilité du Peuple à l’appel à la désobéissance civile du CDP et soutiens, est la preuve palpable irréfragable aux yeux de ces derniers, que leur exclusion est ce à quoi la majorité de Peuple aspire, et qu’au contraire, leur inclusion reste largement impopulaire ! Ces formations politiques doivent raisonnablement en tirer toutes les démocratique, de leur poids réel légitime sur le terrain politique aujourd’hui ! Le qualificatif de majorité, jadis associé à ces formations, relève d’un autre temps, sinon d’une aberration, et ils doivent définitivement le comprendre pour travailler sainement à changer les choses, si un tel poids ne leur convient pas. Et assurément, il ne peut leur convenir politiquement!

Le processus et la marche de la Transition ont certes été secoués et éprouvés, mais notre force réside dans notre capacité à éponger le coup, à l’amortir et à rester ferme sur les décisions qui ont déjà fait l’objet de consensus avec Michel Kafando à la tête de l’Etat.

Respecter la date du 11 octobre pour la tenue effective, c’est affirmer d’avantage notre respect et le respect des consensus, aussi bien sur le plan interne qu’externe. C’est affirmer notre aptitude de planification politique électorale, intégrant les facteurs de risque. C’est s’entourer de garanties, pour un processus de Transition bien maîtrisé, minimisant les débordements. C’est célébrer le succès de la Transition au plus tard, dans la première semaine de novembre.

Que Dieu bénisse encore notre patrie, nous éloigne de la violence politique et du cauchemar

Que Dieu accorde le repos aux filles et fils de la République, tombés pour la défense de l’honneur et de la dignité !

Que Dieu accorde un bon rétablissement à toutes les personnes blessées, traumatisées, et apaise le cœur des familles durement éplorées.

Que Dieu fertilise notre solidarité fraternelle et patriotique.

Burkina Faso, le 19 septembre 2015.

Unité, Progrès, Justice !

Idrissa Diarra
Géographe & politologue.
Secrétaire Exécutif du Mouvement
de la Génération Consciente du Faso
(MGC/Faso)
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(+226) 66 95 04 90

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