Des exemples permettent de l'affirmer.
L'empereur BOKASSA qui fut d'une barbarie des plus inouïes est devenu le "13e apôtre du CHRIST" ; folie sans doute. Mais un « 13e apôtre du CHRIST » finit toujours par avoir les remords de ses crimes.
D'autres tyrans et assassins qui ont ôté la vie aux autres entre deux repas aussi aisément qu'ils enlèvent leur veste, et qui sont lucides aujourd'hui affirment avoir rencontré des Saints ou des prophètes des religions révélées et même des ancêtres qui leur ont conseillé la sagesse, le repentir et la prière. Laissons de côté toutes ces personnes qui font prier pour eux mais qui n'hésitent pas à faire enterrer les autres.
Des exemples permettent aussi d'affirmer que des "mauvais" restent toujours mauvais et deviennent mêmes pires jusqu'à la fin de leurs jours.
Si la faiblesse de leurs muscles ne leur permet plus de tyranniser, dans leur conscience ils demeurent très mauvais.
Comme le dirait Claus Barbie: le nazi n'a jamais regretté ses crimes à ce qu'il parait.
N’abordons pas le côté religieux des choses, laissons cela aux spécialistes religieux.
Nous croyons pouvoir tirer une importante leçon du phénomène de la conscience et de son possible changement. Nous pensons qu’il faut un fond, une graine qui puisse provoquer ce repentir, ce changement. Cette graine se cultive par l’éducation et le contact par tous les âges.
Prenons l’exemple de la situation actuelle. Ils sont nombreux les burkinabés qui sont assis sur des fortunes amassées grâce au sang et au os des autres. Ils sont nombreux aujourd’hui les burkinabés riches de vols et de détournements.
Pourront-ils et sauront-ils un jour, par n’importe quelle transformation que ce soit se repentir et remettre les biens volés comme cela se voit dans les pays développés où des riches remettent leurs fortunes à des œuvres sociales à la fin de leur vie ? la réponse n’est pas évidente ; disons même que c’est impossible.
Bon nombre de nos hommes politiques surtout les plus quottés en cette période de campagne sont concernés par cette question de conscience.
Ils sont dans l’incapacité parce que tout simplement la graine n’a pas été semée et ils ne font rien pour la semer. Bien sûr on ne parle pas des terrains vides, mais de ceux qui ont quelque chose à donner.
Le pire des pires, c’est la tristesse qu’ils affligent au peuple en muselant ceux qui veulent semer la graine et surtout la bonne graine.
On rencontre encore au Burkina Faso (et Dieu merci) des hommes intègres, lucides qui appréhendent le cour de l’histoire mais qui ne font rien pour leur entourage immédiat ou lointain.
On peut avoir peur et ne point participer au débat dans les journaux, à la radio et sur facebook.
C’est compréhensible ; tout le monde n’est pas Laurent Bado, feu Norbert Zongo, feu Joseph KI Zerbo, ...
On peut craindre de se faire remarquer par ses propos dans notre entourage. Cela peut se justifier car tout le monde n’est pas Valère Somé ou Thomas Sankara.
Mais il ne manque jamais l’occasion de démontrer par les actes que nous pensons qu’il y a une meilleure voie à suivre.
Il n’a jamais manqué une occasion de semer la graine, les résultats ne sont points immédiats. Mais ils finissent toujours par arriver.
En cette période électorale, si chacun de nous s’essayait à cette tâche, nous apporterons une contribution très importante à la transformation de notre société.
Que Dieu nous éclaire !!!!!