En effet, au lendemain de l'insurrection des 30 et 31 Octobre, le pays est laissé à l'abandon par les leaders de l'opposition pour des intérêts égoïstes et partisans et du coup , la navigation partisane et à vu de la transition était sans contre pouvoir. Qu'est-ce que les uns et les autres ont crus en fermant le CFOP ? C'était la première grande erreur. Quand il y a un pouvoir, forcement il y a un contre poids à savoir l'opposition. D'aucun me diront que c'est une transition, on a pas besoin de s'opposer comme si les institutions de cette transition n'avaient pas les mêmes pouvoirs comme en situation normale. La seule différence c'était la légitimité et c'est au nom de cette légitimité que le CFOP devrait exister pendant la transition, quitte à rédiger un texte ou à l’inclure dans la charte en vue de son fonctionnement en période exceptionnelle. Mais hélas le mal est fait et la transition a connu les tumultes par manque de légitimité que le CFOP aurait pu l’apporter.
La deuxième erreur de l'opposition est d'avoir changé le sujet de l'insurrection. En rappel, le 28 Octobre le sujet était la non modification de L'article 37 et le 30 même chose. Le dépare de Compaoré n'était qu'un coup d’État, les insurgés que nous étions n'en étaient pas la cause première. Au moment que le MPP tisse ses relations avec la transition pour éliminer ses challengers potentiels, l'opposition subjuguée verse dans le mimétisme oubliant royalement la République. La conséquence est claire pour tout esprit libre comme le mien, stratification des burkinabè. Sous la transition, les burkinabè n'étaient pas tous libres et égaux en droit et en dignité, surtout ceux qui sont de la grande famille Compaoré (CDP, MPP et autres). Pour les uns, c'est l'inéligibilité et le gèle des avoirs et même arrêté dans certains cas et pour les autres qui acceptent soutenir le MPP ,on oubli ou on ferme les yeux sur leur passé. Par l'aigreur et la médiocrité d ans la vision, l'opposition a laissé faire au mépris de la Nation. Indéniablement L'UPC aurait battu le MPP s'il n'y avait pas eu d'exclusion et le gèle des avoirs des personnes visées. C'est l'immaturité politique de l'opposition qui est à la base de tout. C'est bizarre, c'est sur ce point que j'admire Salif Diallo, sa maturité politique; il aboutit forcement à ce qu'il à prévu peu importe les moyens usités.
Hé oui! C’est comme ça quand on triche avec soi-même, on ne peut que perdre et comme le dit l'adage en droit :"Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude". Que chacun en prend de la bonne graine, qu'on peut et qu'on doit être honnête ne serait-ce que pour la Nation ....
Kastro Juste