Respects et considération lui étaient donnés à travers le monde. Mais comme qui dirait, nul n’est prophète chez-soi. Le 16 septembre 2015, il fut accusé de complicité de coup d’état d’avec un groupe de militaires de l’ex garde présidentielle le RSP (Régiment de Sécurité Présidentielle). Une accusation très grave qui se trouve aujourd’hui sans preuves. En effet, le gouvernement de transition avait brandi un certain nombre d’éléments qu’il appelât preuves pour l’accuser et procéder à son arrestation. Au fils du temps et des investigations ces soi-disant éléments se sont avérés faux pour certains et pour d’autres de simples allégations sans fondements juridiques. Malgré tout cela, ils l’ont retenu à la MACA (Maison d’Arrêt et de Correction des Armées) à Ouagadougou. Après six mois de détention, que l’on peut qualifier d’illégale (aucun élément de preuve à charge juridiquement valable pour justifier cette détention n’ayant été produit) il voit malgré tout son mandat de dépôt renouvelé pour six nouveaux mois. D’accord, d’aucuns diront que c’est juste un principe de procédure mais la question est de savoir s’il ne méritait pas une liberté provisoire au vu du fait qu’il est de notoriété publique que le dossier du Général Bassolé est vide. Il y a lieu également de rappeler les multiples manquements graves survenus au cours de la procédure au rang desquels l’on peut relever des actes violant notre constitution ainsi que les nombreux traités et accords internationaux ratifiés par notre pays. A titre d’exemple l’on peut citer l’éviction de ses avocats qu’on juge étrangers. Cette éviction est bien contraire à la Constitution burkinabè qui garantit le droit à la défense, y compris celui du choix du défenseur devant toutes les juridictions. En son article 4 il est écrit ce qui suit : « le droit à la défense y compris celui de choisir librement son défenseur est garanti devant toutes les juridictions.» Elle l’est également pour la charte africaine des droits de l’Homme (Article 7) et pour le pacte international relatif aux droits civils et politiques, précisément en son article 14, point « 3 », disposition « d » qui garantit clairement la liberté de choisir son défenseur en ces termes : « Toute personne accusée d’une infraction pénale a droit, en pleine égalité, au moins aux garanties suivantes: ...
d) A être présente au procès et à se défendre elle-même ou à avoir l’assistance d’un défenseur de son choix; si elle n’a pas de défenseur, à être informée de son droit d’en avoir un, et, chaque fois que l’intérêt de la justice l’exige, à se voir attribuer d’office un défenseur, sans frais, si elle n’a pas les moyens de le rémunérer. »
En outre, relevons l’usage abusif que le juge tente de faire des éléments sonores, qu’on essaye de faire croire à l’opinion que ce serait un appel téléphonique. En effet, au lendemain du coup d’état, un élément sonore fut posté sur les réseaux sociaux depuis l’extérieur qui est présenté par son auteur comme étant la supposée conversation téléphonique qu’aurait eu le Général Bassolé et le président de l’Assemblée nationale de Côte d’ivoire, SEM Guillaume Soro. Cet élément sonore dont l’origine et la nature sont douteuses s’est trouvé être l’élément phare de l’accusation tendant à justifier les chefs d’accusations retenus contre lui. L’on peut aisément retenir que le général Djibrill Bassolé reste victime d’un complot politique. Cependant, malgré les différents actes posés par l’autorité de la Transition et les différents manquements dans la procédure (des manquements qui ne découlent certainement pas d’une ignorance de la part du juge), le Général Bassolé reste égal à lui-même. Sa confiance en la justice burkinabè ne faiblie point. D’ailleurs son équipe et lui mettent tout en œuvre pour que la vérité puisse être l’issue de cette affaire. Il reste et demeure convaincu que l’erreur est humaine et souhaiterait que tous ceux qui par erreur ont posé des jugements erronés sur un des compatriotes burkinabè puissent savoir reconnaitre leurs erreurs. Afin qu’ qu’ensemble tous les Burkinabè aillent vers le progrès et le développement de cette nation que le Général Djibrill Bassolé porte en haute estime dans son cœur.
Pour la suite du dossier, il s’en remet à la justice tout en espérant une rectification des manquements graves constatés tout au long de la procédure pour l’image et l’honneur de la Justice du Burkina Faso et la Justice Militaire elle-même en particulier. Une Justice actuellement en quête de la confiance des populations : un grand défi à relever.
Ko Lassina
66 08 28 28
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