Ensuite, depuis ce fameux 12 décembre, plus un conseil des ministres ne passe sans qu'on annonce des travaux de bitumage par ci, des constructions par là. Ces marchés, sont les plus importants depuis les 10 dernières années. Ce sont des milliards qu'on attribue. Ou est-ce qu'on était avant? Je doute très fort que beaucoup de ces investissements soient prévus dans le budget de l'État. Prenez par exemple les 110 milliards qui représentent 11% du budget de l'État. Ce sont des dépenses auxquelles il faut trouver des fonds. Les prévisions de recettes n'ayant pris en compte, alors il faut supprimer ailleurs pour reconstituer ça. Conséquences, toutes les prévisions macroéconomiques seront substantiellement impactées. Il en est de même pour les autres dépenses qu'on créé a chaque conseil des ministres. Malgré tout ça, le mari de la sœur, j'ai nommé le Ministre de l'économie et des finances nous annoncera un taux de croissance faramineux en fin d'année. On ne peut pas faire une croissance sur la base des dépenses de ce genre. L'outil de pilotage de l'État qui est le budget, est attaqué et on n'est pas loin de gouverner a vue. On est en raison de craindre une déroute de l'État. Toutes ces acrobaties budgétaires traduisent l'instabilité au sommet de l'État. Comme je l'ai dit plus haut, le Président Compaoré a changé de mode de communication. Il est en campagne. Sur ce plan, il dira qu'il fait mieux que Boutef de l'Algérie qui a bâti campagne sans sortir de son salon ni se tenir debout de sa chaise roulante, encore moins prononcer un quelconque discours. Ici au Faso, on est devenu subitement un voyageur dans les 4 coins du Burkina. On n'est plus considéré comme Paul Biya en matière de déplacement intérieur. On va à la rencontre des masses populaires et en voiture. Mieux, on ne jette plus la poussière sur les populations riveraines. On ne les empêche plus de sortir et de circuler pour sécurité présidentielle. Mieux, on les invite à venir toucher le président pour un bain de foule. Mon œil. Depuis quand êtes-vous si proche du peuple? Et ça continue. Le cap sera mis sur le centre ouest, la ville martyre où de vaillants militaires ont été massacrés au lendemain du 15 octobre 1987. C'est aussi la ville natale de Norbert Zongo, assassin, Henri zongo, et pleins d'autres arrachés à l'affection de cette ville. En effet, le Président Compaoré s'y rend à l'occasion de la célébration de la journée des communes. En temps normal, c'étaient des cérémonies présidée par le Ministre tutelle ou tout au plus le Premier Ministre. Mais aujourd'hui, toutes les occasions ne sont pas à rater. Après Koudougou le 09 mai, le cap sera mis sur Réo, la ville qui a eu l'honneur d'avoir un dès leur comme le tout premier General de gendarmerie. Juste que la, beaucoup sont surpris de constater que Djibril Bassolé, cumule son titre de Conseiller politique du CDP et qu'il soit toujours en activité militaire. A Réo comme à Koudougou, le Président va discuter de la mise en œuvre de son programme politique sur la base duquel il s'est fait élire en 2010. Mais surtout il sera aussi question du référendum, c'est le plus important ordre du jour mais il n'est écrit nulle part. On va rencontrer les forces, les écouter, noter et faire des promesses dont les réalisations seront conditionnées explicitement au maintien de celui qui les fait au pouvoir. C'est la campagne du référendum ainsi. Bref, notre souci n'est pas d'attaquer qui que ce soit. Nous voulons simplement dire attirer l'attention des gens sur le caractère hypocrite et mensonger de tout ce qui se passe aujourd'hui. Blaise Compaoré a trop travaillé. Maintenant il ne peut plus rien faire. Il faut qu'il accepte se retirer. Le peuple le lui demande. A Tenkodogo, malgré la course poursuite, lui-même a pu lire le contenu des pancartes. Il va les lire aussi à Koudougou, j'en suis certain. Non au referendum! Non à la modification de l'article 37! Oui à l'alternance. Ce sont ces pancartes qui sont les vraies sincères, tout le reste n'est que mensonge et trompe œil.
A tous les patriotes, c'est le moment de taire les divergences d'idéologie pour créer les conditions idoines pour barrer la route a ce referendum que nous voyons venir maintenant à grands pas.
Opposition, MPP, ADF RDA, vous avez un dénominateur commun dans cette situation : NON AU REFERENDUM. Mettez en veilleuse vos divergences politiques et personnelles surtout et faite un front commun contre ce baobab. Personne n'émergera tant que ce système sera toujours à Kosyam. A toute la jeunesse burkinabé ou qu'elle soit, nous devons lancer le slogan suivant : J'AIME MON PAYS, JE DIS NON A UN POUVOIR A VIE D'UN INDIVIDU.
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