Comment en effet berner une jeunesse bien informée et consciente des défis actuels qui l'assaillent alors qu'ils en ont été les fossoyeurs ? Oui, nous les jeunes, nous nous rappelons comme hier, que ces nouveaux opposants n'ont rien fait pour promouvoir les jeunes quand ils dirigeaient le CDP. Pire, quand le bureau actuel du CDP, suite à la demande du président du Faso, a voulu rajeunir la classe dirigeante du parti au pouvoir, ils ont claqué la porte en disant qu'ils ont été humiliés, faisant ainsi valoir au monde entier leur ego surdimensionné.

 

Et cela, Simon l'a répété pour justifier les raisons qui les ont poussés à claquer la porte. A ce propos Simon disait : "On nous a remplacés avec des jeunes qui n'ont pas d'expérience et on ne prend même plus le temps de nous consulter pour des décisions". Monsieur Simon Compaoré semble ignorer que le monde d'aujourd'hui est tellement dynamique que l'expérience à elle seule, qui par définition est une répétition dans le temps d'évènements similaires, n'est plus suffisante dans le développement des nations. Et cela les responsables actuels du CDP l'ont compris très tôt. Ils ont compris que le Burkina a une population jeune à 75%. Ils ont compris que l'innovation et des idées nouvelles sont la clé du développement. Ils ont tout simplement compris que s'entourer de jeunes était le geste le plus naturel à faire dans la perspective de leur passer en douceur le flambeau le moment venu.

Aujourd'hui, ce sont ces politiciens, qui ont vieilli sous le harnais, qui se prennent subitement de passion pour les jeunes. Mes chers amis jeunes, il n'est pas besoin d'être un savant pour douter de telles personnes. Utilisons l'intelligence que Dieu nous a donnée pour nous positionner correctement. Avec ces géniteurs du MPP, les jeunes n'ont pas leur place parce que c'est un conglomérat de politiciens décidés à reconquérir des postes perdus. Ils vont donc mettre en avant leurs ambitions et penser d'abord à eux-mêmes.

Or, nous le voyons chaque jour, le président Blaise Compaoré a déjà posé des actes édifiants pour l'épanouissement des jeunes Burkinabè. Les mesures sociales, d'un montant total de 110 milliards de FCFA, prises en conseil des ministres extraordinaire le lundi 24 mars dernier le prouvent à satiété : aucun maillon de la jeunesse n'a été oublié (étudiants, jeunes sans emplois, entrepreneurs, secteur informel). C'est pourquoi, je voudrais inviter tous les jeunes à se méfier des discours lénifiants parce qu'ils serviront d'escalier à des assoiffés de pouvoir.

Yaméogo Estelle
Une citoyenne

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