Opinion : « Plus rien ne sera comme avant »

| 06.11.2015
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Opinion : « Plus rien ne sera comme avant »
© DR / Autre Presse
Opinion : « Plus rien ne sera comme avant »
Sous le règne de Blaise Compaoré, les richesses étaient concentrées entre les mains d’une minorité qui passait le temps à narguer les autres.

 

A sa chute, les autorités de la transition ont pris des engagements vis-à-vis du peuple ; ils nous ont promis que « plus rien ne sera comme avant » ; et nous, dans notre soif de changement, nous n’avons pas pris le temps de nous poser les questions suivantes :
Qu’entendent-ils par « plus rien ne sera comme avant » ?
Que les choses changeront positivement ? Ou bien qu’elles iront de mal en pis ?

Certains me traiteront de tous les noms parce que, pour eux, le changement ici souhaité ne va que dans le sens de l’amélioration de la gouvernance politique et pourquoi pas, des conditions de vie des populations. Ils ont raison. Mais moi, je fais le triste constat que rien, depuis le départ de Blaise Compaoré, n’a véritablement changé dans ce pays. Le seul changement palpable porte sur l’enchainement de conseils de ministres ordinaires et extraordinaires, de nombreuses nominations à des fonctions individuelles, mais également au sein des conseils d’administration au point que certains ont pu bénéficier de plusieurs nominations en l’espace de deux comptes-rendus de conseils des ministres ; sans oublier la course aux baptêmes comme si le pays était un gâteau à se partager.

Aux faibles d’esprit, dites moi ; qu’en est-il du respect du code social ? Est-ce que la quintessence du pouvoir judiciaire est palpable après son renouveau ? Est-ce que l’incivisme a diminué au Burkina Faso ?
Au lieu de veiller à cela, ils se contentent de baptêmes qui n’ont aucune logique.

M’ba Michèle, si vous estimer que le nom du père de votre défunte épouse mérite d’être gravé pour marquer votre passage à la magistrature suprême du Burkina, vous auriez pu quand même bien analyser les choses. Nazi Boni n’a jamais rien eu à voir avec un camp militaire, il est un intellectuel de haut niveau, un des premiers romanciers du pays (crépuscule des temps ancien) si vous aviez donné son nom à une université par exemple, nous n’aurions trouvé aucun inconvénient mais à un camp c’est flagrant !

Que ceux qui ont la capacité d’analyse, analysent donc les faits !

Tout ce passe comme si les autorités de la trahison, pardon transition se sont accaparé notre insurrection et qu’il est temps pour eux maintenant plus que jamais de se partager les fruits. Ainsi donc le camp 11 78 prend le nom du père de Shériff Sy, le camp « Bangré » celui de Alain Zagré et le camp de Dédougou qui porte désormais le nom du premier beau père de Michel Kafando.
!!! Mais plus rien n’est vraiment comme avant !!!!!

Arielle Traoré
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