Cela a commencé par un homme rompu à l'art de la démagogie, l'ancien maire de Ouaga, Simon Compaoré. En mission d'explication de leur départ du CDP à Paris, celui-ci a évoqué son cas personnel pour attendrir le cœur de ses interlocuteurs. Tenez, il affirme que ses ex-camarades n'ont pas eu la délicatesse de venir lui rendre visite quand il a été victime d'un accident de la circulation au sortir du 4e congrès du CDP. Et là, snif, snif ! Soyons sérieux ! Comment peut-on expliquer de profondes divergences politiques (entre autres, le refus de promouvoir les jeunes au sein du parti) par des arguments qui relèvent du sentiment ? Heureusement, le peuple burkinabè a vite compris le jeu malsain qui était destiné à le tromper et à lui faire avaler des couleuvres.
Ensuite, les responsables du MPP se sont remis à pleurnicher quand leurs passeports diplomatiques leur ont été retirés au regard de la loi. Ils ont encore sorti les mouchoirs... "Vous auriez pu attendre l'expiration de nos passeports... Je n'ai pas pu assister au mariage de mon fils à Paris." Voilà au 21e siècle, les comportements de bas étage de politiciens dont le fil rouge de leur action est de vouloir retrouver des privilèges perdus.
Dans le même sillage, c'est l'UPC qui est sorti de sa tanière, (qui plutôt que se sortir des griffes) et s'est exprimé publiquement avec cette fable de la révocation du sieur Nathanaël Ouédraogo comme consul honoraire de Maradi au Niger. Et revoilà les opposants pleurnichant publiquement toute honte bue et criant à la sanction. Hier, c'était le MPP ; aujourd'hui, c'est l'UPC qui se défend mal et nous laisse comprendre que perdre des privilèges est inacceptable. A ce sujet, les grands intellectuels de l'UPC ont essayé de démontrer que le poste était volontaire. Ok ! Donc un poste sans privilèges serions-nous tenté de demander ? Continuez ainsi, opposition zozo ! Il avait été dit qu'on ne pouvait pas avoir confiance en vous. La preuve est donnée parmi tant de faits. Comment des hommes politiques peuvent s'adonner souvent à des crises de larme et de gémissements comme des enfants à qui on retire une sucette de la bouche ? Et ils ont le courage de présenter cela comme des mauvais coups donnés en dessous de la ceinture par le pouvoir. Ces opposants nous fatiguent à la fin.
Personne n'a franchi le Rubicond comme vous en quittant le CDP. Pourquoi alors remettre sur le parti majoritaire tous les péchés d'Israël alors que rien n'a été fait en dehors de la Constitution ? D'ailleurs, pourquoi vouloir continuer à jouir de certains privilèges quand vous choisissez la voie de la défiance ? Messieurs de l'opposition, souffrez que nous vous rappelions que tout choix implique un sacrifice. Arrêtez de fatiguer les journalistes de notre pays avec des conférences de presse pour jouer à la victime ! Ça suffit !
Kafando Jean Luc
Citoyen burkinabè
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