Le Projet de loi déposé à l’Assemblée Nationale est un compromis historique

| 24.10.2014
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Le Projet de loi déposé à l’Assemblée Nationale est un compromis historique
© DR / Autre Presse
Le Projet de loi déposé à l’Assemblée Nationale est un compromis historique
Le projet de loi déposé est un compromis historique formidable. Il prend en compte la clause limitative chère aux dirigeants de l'ADF-RDA tout en permettant au Président Compaoré de rempiler pour 5 ans pour préparer la relève générationnelle. En donnant quitus à la clause limitative, mieux en la sanctuarisant par son ajout aux trois autres articles non susceptibles de modification (nature républicaine de l'Etat ; caractère multipartite des associations politiques ; intégrité du territoire national) et désormais, si ce projet est voté, comme quatrième dogme républicain, ce projet est équilibré et ratisse large dans les cercles où les opposants CFOP de Monsieur Diabré et les néo opposants du MPP surfaient jusque-là sur des eaux tranquilles.

 

La critique facile de la thèse du tripatouillage de ces opposants tombe puisqu'il n'y a, non seulement pas de tentative frauduleuse d'obtenir la modification de l'article 37, mais surtout, si les députés de l'ADF-RDA au nombre de 18, confortés dans leur principe de maintien de la clause limitative, votent ce projet qui ne fait que relever le plafond de la limitation de 10 à quinze ans continus, les arguments sur l'inopportunité, le caractère budgétivore d'un éventuel référendum, tombent aussi comme un château de cartes. Tous les chemins ne mènent-ils pas à Rome ? La leçon dans ce cas, administrée avec maestria par le facilitateur incontesté de la sous-région, Son Excellence le Président Blaise Compaoré à ses opposants de piètre envergure est : les malheurs politiques des opposants burkinabè se nourrissent d'une panne de l'intelligence stratégique, de leur intelligence tout court, pourquoi pas. Le maître de la profondeur stratégique et du calme olympien, le formateur de tous ces opposants, aura compris seulement, hélas, tardivement que ceux qu'il a formés sont restés de mauvais apprenants de bout en bout. Voilà la rude leçon que le Président Blaise Compaoré va devoir encaisser. Ses apprentis non seulement sont restés mauvais, pire, ils lui en tiennent une dent acérée puisque, la preuve qu'il les a mal formés vient d'être su par toute la famille burkinabè. C'est le comble des paradoxes. Le maître est fatigué des incompétents et vindicatifs notoires incapables de fulgurance stratégique tandis que les élèves foireux, dénoncent le maître et lui promettent les enfers pour n'avoir pas mis tout son cœur à les préparer pour commettre le parricide parfait. La deuxième leçon pour l'ensemble des patriotes burkinabè, c'est que le trio belliqueux du MPP a joué le pire coup possible contre le processus de démocratisation dans notre pays. D'abord Roch Kaboré et Salif Diallo et Simon Compaoré ont colporté et inoculé le venin de la suspicion tant à l'opposition authentique et républicaine du CFOP qu'à certains esprits faibles de la maison CDP. Résultat de course : ils ont perdu la confiance du Président Compaoré et ce faisant, rongé les chances de rotation- maison du pouvoir d'Etat. Et par leur défi et arrogance, ils ont obligé le Président Blaise Compaoré à changer le dispositif qu'il avait en tête pour la transmission tranquille de témoin à l'un de ces ex-lieutenants, de vrais avanturiers alors que la tempête terroriste guette la sous-région. Tous les patriotes raisonnables savent qu'il est mieux de souscrire à ce compromis historique pour une transition tranquille durant les 5 ans à venir. Dieu merci, ces vindicatifs sont recalés. Ce qui est, à toutes fins pratiques, une chance pour le Burkina Faso car, ces revanchards allaient, nous engager dans des impasses. Autre nuisance pour la démocratisation du pays, ce trio RSS a poussé le CFOP Diabré à la radicalisation en crevant son œil stratégique. Le pauvre CFOP, bon républicain, il faut le dire, a perdu sa bonne fortune et suivant, sa bonne mine. Comme la démocratie est une dame décente, ces trois gars, sans sourciller, veulent la « séduire à l'œil ». Sans payer.

L'aide du peuple est demandée si nos 99 Honorables députés sur 127 refusent d'entendre les cris de détresse de cette brave dame. Puisse le peuple vigilant et pacifique du Faso, apporter son soutien afin de permettre à la brave dame de leur poser un lapin.

Traoré Sidiki
Agent de renseignements à la retraite
Banfora

NB: L'opinion de l'auteur ne reflète pas forcément le point de vue de Bâyiri.com

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