Mortelle amnésie : « Nous avons oublié que les 27ans du régime compaoré étaient une forme d’exclusion »

| 03.11.2015
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Mortelle amnésie : « Nous avons oublié que les 27ans du régime compaoré étaient une forme d’exclusion »
© DR / Autre Presse
Mortelle amnésie : « Nous avons oublié que les 27ans du régime compaoré étaient une forme d’exclusion »
Au Burkina, particulièrement en cette période de transition, nous n’avons pas la place dans notre mémoire pour nous souvenir des évènements qui ont marqué notre pays. Nous avons oublié que les 27ans du régime compaoré étaient une forme d’exclusion.


Nous ne nous souvenons pas que cette exclusion rendait la gestion du pouvoir anti- démocratique. L’explication de la chute de compaoré est due à cette velléité d’exclure ses challengers par la modification de l’article 37. On oubli royalement, les dérives partisanes, claniques, familiales... du régime déchu.

Nous ne nous souvenons pas, alors pas du tout. Mortelle amnésie !

A l’impossible nul n’est tenu ; mais est-ce que c’est l’impossible qui a été demandé à la transition? La république ne doit pas se confondre à un individu comme le régime déchu avait voulu faire croire.
La république à des principes et ils ne doivent être teinté d’aucun sentiment « divisionniste ». la république, c’est un « tout » et ce « tout » renferme toutes les sensibilités.
On peut ne pas aimer quelqu’un, l’en vouloir à mort, il n’en demeure pas moins que dans la république, seules les règles de droit ont droit d’être citée.

Les grandes démocraties dans le monde construisent leur nation avec toutes les composantes de la société. On entend « extrême droite », « extrême gauche », des partis politiques aux étiquettes xénophobes mais ils existent et prennent part aux différentes échéances électorales. Dans la république, seule la démocratie est le principe par lequel on confie la destinée d’une nation pour une période déterminée.
La démocratie par essence c’est la liberté et la liberté dont on parle est celle détenue par chaque citoyens pour faire le choix de la personne à qui on veut bien confier la destinée de la NATION. Par conséquent, en démocratie, les règles se doivent d’être égales et équitables pour tous ; chose qui avait été biaisée dans le régime compaoré.

Mais en cette période de transition, on a oublié les tars qui nous ont conduits à l’insurrection. Comment un régime issu d’une insurrection pour cause d’injustice à tous les niveaux, peut-il venir faire pire que le régime déchu ?

Notre constitution est-elle suspendue ?

Car à son article premier est consacré une égalité en droit et en dignité de tous les Burkinabés dès leur naissance. Mais qu’est ce qui nous a été livré par la transition ?
De tous les maux qui nous assaillent, un seul va facilement nous emporter : l’amnésie !
C’est le plus mortel. Nous sommes malades à en mourir.
Mortelle amnésie.

Juste Noble Kastro
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