Mandat d’arrêt contre Soro Guillaume : ni voie judiciaire, ni voie diplomatique ! Résoudre par des « voies politiciennes »

| 18.02.2016
Réagir
Mandat d’arrêt contre Soro Guillaume : ni voie judiciaire, ni voie diplomatique ! Résoudre par des « voies politiciennes »
© DR / Autre Presse
Mandat d’arrêt contre Soro Guillaume : ni voie judiciaire, ni voie diplomatique ! Résoudre par des « voies politiciennes »
(...) Ceux qui s’empressent de dire qu’il faut lever le mandat d’arrêt contre Soro Guillaume, s’illustrent dans une pleutrerie d’Etat inouïe ! On est encore mal à l’aise quand des spécialistes défendent cette posture, allant contre le droit et l’égalité de tous devant la Loi. Les juristes qui s’y frotteront superficiellement, s’y piqueront et risqueront fort de tomber indignement, sans finir de se convaincre eux-mêmes s’ils prennent certains raccourcis de la peur!


Le réel problème de cette question est surtout lié à la matière discutée. Elle n’est pas seulement judiciaire ou diplomatique. Il s’agit ici d’un sujet politicien pernicieux ! Et à sujet politicien, il faut aussi des réponses politiciennes. Et pour cela, il faut des experts avisés pour apporter des réponses adéquates, préservant la sereine vie de nos deux Etats frères que sont la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Si ce n’est un sujet politicien pernicieux, comment comprendre que chaque fois, quand on pense enfin rentrer dormir tranquillement, ce sujet rebondit avec de nouvelles petites révélations très pernicieuses, dévoilant toute l’intention manifeste des chefs d’orchestres de cette manœuvre sordide. La platitude, la médiocrité et la grossièreté de la méthode utilisée, montre que le meneur de ce théâtre funeste, tapi dans l’ombre, a déjà son scénario et son dénouement bien planifié et travaille à manipuler les acteurs exactement comme des pions marionnettes sur un échiquier.

Beaucoup sous-estiment cette affaire, en ne voyant la vulnérabilité que dans les millions de compatriotes burkinabè installés en Côte d’Ivoire, mais une telle vue des choses relève de l’analyse traditionnelle, sinon coutumière de raccourci. Cette affaire, si le régime ivoirien lui-même n’y prend garde, il pourrait y causer par sa propre maladresse, les fissures de sa propre déstabilisation. Les craintes ne doivent pas être orientées seulement sur le régime Burkinabè. Dans ce monde ouvert, exposé à toutes sortes de menaces et de gloutonneries d’individus opportunistes, assoiffés du pouvoir, qui peut désormais se targuer d’être à l’abri ?

La sensibilité du sujet est telle qu’il n’est nullement indiqué d’avancer des réponses publiquement ; cela pourrait d’ailleurs gêner les initiatives diplomatiques en cours...

Toutefois, je dis et soutiens fermement, que la voie de la peur n’est pas du tout la solution durable. Le Burkinabè s’est déjà montré assez courageux dans la longue « traversée du fleuve sacré » ! (Les contes du Dr. Issaka Sondo.) Ce n’est pas en cours de route qu’il va nous décevoir...N’est-ce pas ?

Lien utile : Au Bureau de l’Assemblée nationale ivoirienne : j’exhorte au retrait des exigences et injonction à l’endroit de l’institution judiciaire burkinabè

Idrissa Diarra
Géographe & politologue
Courriel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Unité-Progrès-Justice !

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité