La Voie : Nos institutions sont elles aux ordres ou elles fonctionnent selon des lois (d’organisations, de compositions et de fonctionnement) ?

| 24.11.2015
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La Voie : Nos institutions sont elles aux ordres ou elles fonctionnent selon des lois (d’organisations, de compositions et de fonctionnement) ?
© DR / Autre Presse
La Voie : Nos institutions sont elles aux ordres ou elles fonctionnent selon des lois (d’organisations, de compositions et de fonctionnement) ?
Assurément, elles sont assujetties aux lois et ne devraient jamais quitter la voie de la justice. Surtout en cette période post insurrection, la pierre angulaire devrait être la voie de la justice. En cette fin de transition, est ce que quelque chose pourrait encore être fait ?


Les travailleurs ont fini de crier leurs exaspérations, rien à faire, ils sont toujours à la merci de l’employeur vorace.
Les sociétés nationales victimes de la fraude de certains opérateurs économiques véreux ont sonnés l’alerte, mais rien n’a changé ; toujours elles agonisent.
Sur le plan politique, la voie de la justice n’existe quasiment pas. la neutralité qui se devait en amont et en avale du processus électoral est foulé au pieds.
L’exemple illustratif est l’affaire Djibrill Bassolé, qui est une bassesse à tout point de vu aux droits de l’homme et dans une moindre mesure, les partis politiques dont les comptes sont gelés en plein campagne au moment où les autres disposent de moyens pour mener à bien leur campagne.

La voie de la justice ! Comment la suivre quand dans le sens contraire, celle de la force vous intime l’ordre de la balayer ?
Oh ! Qu’il n’est pas honorable d’être un agent de la justice (policier, gendarme, contrôleur de travail, juge, etc.) dans ce détournement flagrant de voie.
Comment être justes avec des autorités injustes, des personnes devenues par le hasard de l’histoire un président, un premier ministre, un cntiste... ?
Comment peut on oser dire : non chef ; non monsieur le président ; non monsieur le ministre..., ce que vous faites n’est pas juste ?
Ces genres de remarques attirent les foudres les plus brûlantes, les plus destructives. Comment les tenir et s’exposer aux courroux des plus forts du moment, pendant que le contraire : l’exaltation, applaudissement, les louanges font de vous l’employé modèle, le conseiller consciencieux et méritant avec d’énormes avantages ?
Comment prendre sur soi le suicidaire courage de dire avec respect et sérénité à un dirigeant puissant qui peut vous faire ôter du travail voire la vie, « monsieur, je pense que ce n’est pas juste, je pense que vous ne suivez pas la voie de la justice » ?

Pourtant il le faut. Pourtant c’est la meilleure voie d’aider un leader, un responsable, surtout un peuple. C’est pour éviter le silence que les hommes pourraient observer pour diverses raisons quand vient le moment de dire la vérité aux responsables, aux présidents, aux ministres... que les sociétés humaines les plus avancées ont élaboré des lois et des constitutions.

Plus nous tirons vers la fin de cette transition, plus nous nous apercevons que nous nous éloignons de la voie de la justice.

Certains leaders de partis politique ne diront pas le contraire, mais eux-mêmes sont pour quelque chose car n’ayant rien fait au début pour tracer la voie de la justice.
Certes Blaise Compaoré est au chômage, mais nous avons le sentiment qu’il y a un peu trop de vérités tues à tous les niveaux, surtout au niveau du chef de l’Etat.
Il est facile d’imaginer l’opportunisme des uns et des autres. « Pourvu que j’ai ce que je veux. Ce qu’il fait de son pouvoir le regarde. De toutes les façons, je ne suis pas le seul, le jour où ça croule, ce sera tout le monde ».

Mieux, on se dit de nos jours : « qu’est-ce qui peut encore arriver de pire ? le peuple burkinabé exaspéré n’est plus prêt pour une insurrection ou pour un coup d’état ; on peut piller le pays sans risque de se retrouver devant un zorro qui vous fait rendre gorge »

La voie de la vérité ?

Elle intéresse de moins en moins de personnes au Burkina. Elle est dangereuse et sans intérêts immédiats. Nous y reviendrons obligatoirement quand nous nous apercevrons de l’impasse dans laquelle nous nous sommes engagés.

Et quand naîtra l’aube de ce jour de vérité, nous n’aurons personne pour nous murmurer le sage conseil. Par contre, on nous fera cette remarque : seule la voie de la justice conduit à la vie. Toute autre conduit à la mort, comme celle que vous avez suivie. Il sera trop tard !!!

-§ARIELLE TRAORE§-

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