Après plus d’un an de discours à la place de la révolution, devant le CNT, à la télé ou même à la maison du peuple pour étaler ce qu’il est convenu d’appeler « une déclaration de politique d’une vraie transition » on pouvait tout simplement dire : « AMEN »
Jusqu’à présent on attendait l’arrivée de technocrates, mais seuls les politiciens se sont installés confortablement dans leur fauteuil.
Du président en passant par les ministres, jusqu’au CNT, le constat est le même. On peut répliquer qu’il est impossible d’être un technocrate dans une transition qui n’a pas d’orientation précise. C’est facile de dire à un chauffeur : « roule » ! Encore faut-il lui indiquer la direction. Pire, il ne faut pas lui ordonner de démarrer et d’avancer tout en gardant soi-même le pied sur le frein. Cela est à la décharge de Kafando et Zida. Mais il y a lieu de reconnaitre que ces messieurs Kafando et Zida à force d’être d’une prudence de singe, ont fini de faire dire que pour l’essentiel, c’est de lire des discours bien agencés, très bien élaborés sans tenir compte parfois de leur portée réelle.
On se croirait au bon vieux temps des politiciens du CDP où certains apprentis politiciens parlaient sans arrêt de leurs rêves à faire saliver les braves populations assoiffées et affamés.
Dans les premiers moments de la transition, les burkinabé s’entendaient à des technocrates dignes d’une insurrection populaire (à la manière de la révolution française de 1789), mais hélas, ils sont arrivés en politiciens.
Aujourd’hui, ils sont malheureusement au terme de la transition ; mais pour quel résultat ?
Les discours qui ont été fait tout au long de la transition sont de très riches documents qui peuvent inspirer les futurs politiciens.
La transition vous trace la voie ! Circulez ! Mais que retenir de ce lyrisme politique tout de miel ?
Dialectiquement, il y a la dualité du monde : tout posé entraine son opposé. La justice naît de l’injustice comme le jour naît de la nuit.
Vu de façon myope, tout cela est lointain et semble appartenir à un autre monde. Mais une sagesse même quelconque commande la prudence et la droiture.
Il est des peuples comme des individus : Quand un homme choisit d’ignorer son drame naissant, quand un homme choisit de jouer à la « gueule tapée » (ce gros lézard qui, à l’approche du chasseur ferme les yeux pour qu’il fasse nuit). Quand un homme choisit de se taire au moment où il doit parler, de parler au moment où il doit agir, d’agir tout à fait dans le sens contraire que lui indique le simple bon sens, il se trace un destin douloureux et emprunte une voie d’incertitude et violente.il court simplement à sa perte.
Notre transition à travers ses autorités est préoccupée par une seule chose : la gestion du pouvoir.
Le pouvoir de la transition a un seul problème : la gestion du passé.
Le drame des drames c’est que le peuple a un seul problème : Qu’est-ce que la transition offre au quotidien comme perspective d’avenir ?
Il y a une fierté de risquer la colère des inconditionnels de la transition en tirant sur la sonnette d’alarme au nom de la paix dans notre pays. Quand on a critiqué le code électoral « passéiste », qu’est-ce qu’on n’a pas entendu ?
Il ne faut pas attendre la pacques ou le ramadan pour demander à haute voix dans des micros, la grâce et la protection divine pour la paix de notre pays.
Il faut intervenir dès que l’on sent le danger. Il faut avoir cette vigilance et ce courage.
Dieu n’a jamais allumé un foyer de crise. C’est toujours l’œuvre des Hommes. Il est bon d’invoquer le tout puissant mais il faut résoudre nous-mêmes les problèmes que créent notre méchanceté, notre lâcheté, notre orgueil et notre égoïsme.
Jetons un seul coup d’œil autour de nous : il ya crise partout, et pourquoi ?
Parce que tout simplement des hommes ont voulu résoudre des problèmes politiques, problèmes éminemment intellectuels par la violence.
Dans le cas burkinabé où tous nous condamnes : (la position géographique, le climat, bref la pauvreté), notre salut est d’avoir un cran d’intelligence et d’être très méthodique dans ce qu’on veut de bien pour notre pays.
Burkinabé de tout bord, il ya un comportement nouveau à adopter, il y a une lâcheté et une médiocrité à abandonner et une réalité à considérer : le pire peut arriver.
Les grands incendies sont allumés par de petites étincelles.
Que se passe-t-il ? Pourquoi la transition veut-elle nous verser dans l’éternel recommencement ?
Juste Noble Kastro
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