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Djibrill et Diendéré ne peuvent pas faire cela !

| 30.09.2015
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Djibrill et Diendéré ne peuvent pas faire cela !
© DR / Autre Presse
Djibrill et Diendéré ne peuvent pas faire cela !
« Mais, plus grave, le gouvernement de la transition a connaissance de la mobilisation de forces étrangères et de groupes djihadistes qu’ils ont appelées à leur secours dans la réalisation de leur funeste dessein ». Eux, ce sont les généraux Djibrill Bassolé et Gilbert Diendéré et une poignée d’éléments putschistes qui refusent de désarmer et qui, pour cela, ont pris en otage (encore !) « les membres de l’ancien RSP désireux de rejoindre le camp de la raison, mais aussi le personnel des forces armées nationales chargé de l’enlèvement des armes ». Si cela est vrai, il faut tout de suite se mobiliser et faire front commun à ce qui apparaît comme une attaque à la nation. Car ici, c’est l’ensemble du peuple qui est concerné.


En effet, espérons que cela soit une mauvaise plaisanterie car Djibrill Bassolé qui voulait être candidat à la présidentielle, donc solliciter le vote des Burkinabè, ne peut pas faire cela au même peuple. Ce serait incompréhensible et donc impardonnable. Djibrill Bassolé, tout comme Gilbert Diendéré aiment bien leur peuple. Ils l’ont énormément servi. Faire appel à des forces extérieures, faire appel à des mouvements djihadistes pour s’attaquer à des Burkinabè, ce sera le comble de la bêtise, de la stupidité et de l’horreur. Les Burkinabè ne méritent pas cela. C’est pourquoi, il est plus qu’urgent d’en appeler à la responsabilité de tous, notamment du gouvernement de la transition afin qu’il prenne les dispositions qui s’imposent pour que les Burkinabè se parlent franchement.

A l’étape actuelle, il faut le dire, le Burkina Faso est véritablement à la croisée des chemins. Dans un tel contexte, seuls le dialogue et la concertation permanente peuvent faire converger les positions. C’est d’ailleurs, ce que le Mogho Naba a demandé au président de la transition, Michel Kafando. S’il doit y avoir vengeance, chasse aux sorcières, ce sera contre des Burkinabè. Si du sang doit être versé, en plus de ce qui est déjà versé, ce sera encore celui des Burkinabè. Si la situation économique doit être encore plus difficile, ce sont des Burkinabè qui en pâtiront. Pourquoi donc s’entêter à faire souffrir un peuple qui ne cherche qu’à vivre en paix ?

Il est évident que dans sa position actuelle, Gilbert Diendéré n’a plus rien à perdre. Il en est de même des officiers et des hommes du rang qui, aujourd’hui, s’opposent à leur désarmement et de rejoindre le camp de la raison. Ils veulent donc aller jusqu’au bout de leur logique. Ce qui est bien dommage ! Cependant, si des gages de sécurité leur sont offerts, il n’y a pas de raison véritable qu’ils refusent d’aller dans le sens des intérêts du peuple. Il faut donc ouvrir, et ce dès à présent, un cadre de concertation sérieux avec toutes les forces vives de la nation. Sous l’égide de personnalités morales dont la probité et l’impartialité est reconnue par tous. Il ne sert à rien de se voiler la face. Il faut y aller très vite avant que le désordre qu’affectionnent justement les mouvements djihadistes, les forces du mal comme dirait l’autre, ne s’installe. Le peuple a trop souffert pour continuer de l’être.

Dabaoué Audrianne KANI

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