Djibril Bassolé est l'un des ministres du dernier gouvernement de l'ex-président pour ne pas dire le seul à pouvoir se faire oublier comme ayant été un pilier du régime déchu par son retour rapide en politique. Certainement, son soit supposé implication dans le complot ayant affaiblit le dispositif sécuritaire conduisant ainsi à l'échec du vote de la loi portant modification de l'article 37 de la constitution est pour quelque chose. On se rappelle qu'il a été qualifié de « Judas de Blaise », chose que Djibril n'a ni niée ni confirmée se contentant de dire que : « s'il faut être Judas pour éviter le carnage, un bain de sang et une situation de chao généralisé pour le pays, alors je devrais l'assumer ». « Djibrill Bassolé a empêché de tirer sur le peuple les 30 et 31 octobre 2014 » a expliqué Adama Kiéma, le 11 janvier dernier lors de l'appel adressé à Djibril Bassolé a se présenté aux élections présidentielles de 2015.
Accusé par certains d'être un Général de l'armée en fonction et qu'il ne devrait pas se mêler de la politique, il a finalement obtenu sa mise en disponibilité de l'armée, décret signé du président Michel Kafando et du Premier ministre, Yacouba Isaac Zida. Lui-même le confirme en disant : « Je suis détaché de l'armée depuis 1999. Depuis seize ans donc, j'exerce des fonctions politiques, internationales. Et je n'exerce aucun commandement militaire. La demande de mise en disponibilité, en réalité, n'est qu'une sorte de régularisation. »
A l'accusation de la coordination des organisations de la société civile qui demande une démilitarisation de la scène politique, Djibril Bassolé a répondu : « Les militaires sont des citoyens comme les autres qui ont exactement les mêmes droits. Je ne m'inscrirais pas du tout dans ces discours à tendance exclusive. Et il ne faut pas pointer du doigt des catégories de citoyens pour leur dire "vous, vous n'avez pas droit". Il vaut mieux dans ces conditions-là s'en tenir aux textes et à la Constitution. Il y a des organes habilités à dire qui est éligible et qui ne l'est pas en fonction d'un certain nombre de faits. Laissons ces organes jouer leur rôle. »
Tout récemment, c'est le nouveau code électoral qui a fait réagit Djibril Bassolé. Il a affirmé que se sont des «manœuvres politiciennes visant à éliminer des adversaires dont on redoute qu'ils gagnent les élections» même si lui-même affirme ne pas être visé par la nouvelle loi : « Je n'ai jamais rien fait qui puisse être répréhensible ou tomber sous le coup de l'ancienne loi ou de ce que le CNT considère comme la nouvelle loi. Je n'ai participé à aucune modification constitutionnelle et je ne suis pas putschiste » explique-t-il.
On est donc amené à se demander si la candidature de Djibril Bassolé pour les élections présidentielles de 2015 n'est pas prématurée. En effet cette image de sauveur du peuple pour avoir été « Judas de Blaise » est écorchée de jour en jour. Certains l'accusent même de se voir subitement présidentiable alors qu'il aurait défendu le projet de loi visant à maintenir l'ex président au pouvoir ; en tout cas il ne l'aurait pas dénoncé publiquement.
Selon ses défenseurs Djibril «est un homme pétri d'expériences ayant un carnet d'adresses fourni, maîtrisant les questions sécuritaires, un homme qui a permis au Burkina de rayonner sur la scène internationale» ; d'ailleurs c'est ce qui les motiverait à l'inviter à être candidat. Si cette candidature pose autant de problèmes, pourquoi ne pas apporter juste son expertise à la bonne marche de la transition et ses expériences à nos forces de défense et de sécurité pour les 5 prochaines années ; lui qui a réussit en juste quelque mois à se faire oublié comme ayant été un pilier du régime déchu. Il ressortirait grandit avec une image politique redorée d'avantage. Son aide pourrait être précieux à la bonne marche de la transition et il marchera toujours au côté du peuple comme sa supposée trahison tant à le montrer. En 2020, sa quête du fauteuil présidentiel serait relativement aisée car il sera vu comme un homme qui aurait laissé ses intérêts personnels au profit de l'intérêt de la nation. En tout cas, pour le moment et à la lumière de tout ce qui se passe sur la scène politique nationale, Djibril n'est ni avec ceux qu'il a trahit ni avec ceux pour qui il a trahit, si trahison il a eu.
Bass
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