Coup d'Etat au Burkina - Le RSP contre le reste de l’armée : Tôt ou tard ce face à face était inévitable

| 22.09.2015
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Coup d'Etat au Burkina - Le RSP contre le reste de l’armée : Tôt ou tard ce face à face était inévitable
© DR / Autre Presse
Coup d'Etat au Burkina - Le RSP contre le reste de l’armée : Tôt ou tard ce face à face était inévitable
Hier à Ouagadougou capitale du Burkina Faso ,il est 12 heures. Soudain une peur panique s’empare des Ouagalais clairsémés d’ailleurs pour cause de grève et de coup d’Etat. On voit des gens courir dans tous les sens pour rejoindre leur domicile.


Les raisons de cette cavalcade désordonnée : Les militaires des différentes régions notamment la première région (Bobo),la deuxième région (Kaya) ainsi que celles de Fada N’gourma , Po ,Dedougou faisaient mouvement vers Ouagadougou pour obtenir la rédition du RSP « sans effusion de sang » , lequel RSP a commis un putsch le 17 septembre avec à sa tete le général Gilbert Dienderé .Une information que repasse en boucle notre confrère RFI et relayée par les sites d’information. Ce qui n’était qu’une rumeur se confirme puisque depuis la veille des SMS faisaient état d’une réaction de l’Armée régulière fidèle aux autorités de la transition pour contraindre le RSP à abandonner cette aventure qui a mis fin à cette transition imparfaite mais acceptée par les Burkinabè dans leur ensemble.

Le scenario du pire se précise car cette perspective était tant redoutée parce que exception faite de ce coup d’Etat , entre le RSP et le reste de la grande muette ce n’était pas le grand amour pour des raisons évidentes.

Depuis longtemps on sentait donc que tot ou tard ce face à face maintes fois différés serait un jour inévitable . Soit ,ce putsch celui de trop du RSP est le pretexte tout trouvé pour les autres militaires de se mesurer enfin avec ce RSP longtemps materné par un Blaise Compaoré qui en avait fait une armée dans l’armée avec des moyens conséquents et surtout une puissance de feu inimaginable. Mais il y avait aussi cette envie de mettre fin aux privilèges accordés à ces 1300 hommes.

Colonne vertébrale du pouvoir ,on l’aura constaté en 2011 après la mutinérite aigue,il y avait eu une grande valse des bérets mais le patron du RSP Gilbert Diendéré était resté et si l’on comprenait Blaise qui ne pouvait pas sciller la branche sur laquelle il était assis depuis Malthusalem , cette faveur passait maj aux yeux d’une armée dont d’ailleurs les équipements militaires essentiels ,entendez les fusils et les munitions lui ont été otés. Si on y ajoute le fait que la chaine de commandement a été rompue express, il y a assurément des contentieux que des civils pourraient régler par le dialogue . Mais avec des militaires ...c’est une autre histoire.

Le risque d’en découdre est d’autant plus élévé que dans sa première déclaration télévisuelle en tant que chef de la junte, diffusé hier sur les antennes de la RTB,le général Diendéré exprime certes sa compassion aux familles endeuillées et demande pardon à la Nation . Mais il s’arc boute au futur verdict des chefs d’Etat de la CEDEAO sur les 12 propositions . Tout en ignorant les colonnes de chars et les militaires qui lui sont hostiles aux faubourgs de Ouaga et qui réclament qu’ils se rendent lui et ses hommes au casernement militaire Sangoulé Lamizana pour y signer leur rédition . Il est vrai que l’homme haut de forme n’est pas un général d’opérette et si pour celui qui depuis 30 ans a surement connu bien de situations, a décidé ce coup ci d’en assumer clairement la paternité,c’est qu’il joue sas survie . La dissolution du RSP,le boulet Thomas Sankara pourraient expliquer le comportement de ce miltaire aussi mutique que peuvent l’etre la muraille du camp Naaba Koom . A l’heure ou ces lignes étaient tracées l’atmosphère était à trancher au coupe coupe.

Sur quels lendemains vont se réveiller les Burkinabè ? Plaise à Dieu que la sagesse puisse habiter ces militaires pour les fusils puissent rester en bandoulière sans coup tirer pour préserver le Faso d’une guerre civile dont on sait quand elle commence mais pas lorsqu’elle se terminera.

La rédaction

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