Proverbe Bozo du Mali:
"Sur un marché, le premier prix est un choc puisqu'il est amer comme la mort ;
le deuxième prix est doux comme l'amour car on se rapproche ;
le troisième prix est mystérieux car il est celui auquel s'accordent vendeurs et acheteurs".
Nous sommes ici, dans le cas type de marché qui "s'autorégule" et où finalement les vendeurs et acteurs débouchent sur un prix qui intègre les désirs de tous. Cela peut être le marché de légumes, de céréales ou de "bois de chauffe" par exemple.
Mais , lorsque, au contraire, le consommateur ne sait pas ce qu'il veut et où son désir va dépendre du désir des autres, des rumeurs, des modèles, des passions, de matraquage publicitaire et du marketing, la hausse du prix d'un bien accélère presque toujours sa demande.
Ce type de marché est aujourd'hui le plus rependu ! On se trouve alors dans l'illustration la plus claire des limites de la loi de l'offre et de la financiarisation de l'économie ! En effet, plus le prix d'un actif grimpe, plus il va être recherché par des investisseurs attirés par l'espoir de gains futurs.
Voilà comment se forment les bulles spéculatives. Et voila pourquoi les thèses des « néoclassiques » (Walras, Menger, Jevons), qui ont rattaché la valeur à l'utilité n'est pas bonne (un bien a de la valeur parce qu'il est utile).
Malheureusement c'est cette théorie qui continue à gouverner le monde, au-delà de l'économie ! Et parce qu'ils ne sont pas omniscients, les marchés doivent être régulés !
Nous parlerons de la thèse des économistes « classiques » (Adam Smith, Ricardo, Marx), pour qui, la valeur d'un bien se mesure à la quantité du travail nécessaire pour produire le bien
Bonne journée !
Dr. CHERIF SALIF SY
Economiste, Chercheur
Ancien Conseiller Technique du PR du Sénégal
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