Il n’aurait pas pu mieux dire s’il avait parlé du Burkina. Non, les préoccupations de Pascal Affi N'Guessan – refondateur du parti de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire – étaient toutes autres, le 26 décembre, en parlant à l’AFP. Et pourtant...
Au Burkina, nous devrions être en période de «refondation sociale», «refondation politico-économique» aussi. C’est urgent même.
Mais elle est partie où, cette refondation ? Les anciens caciques de Blaise ont, semble-t-il, perdu toute envie de changement depuis qu’ils sont au pouvoir sans leur papa-diable à les faire manger.
La justice burkinabè a été hautement récompensée en début de règne RSS, ça oui. On en connaît toutes et tous une partie qui sont parmi les plus corrompu(e)s. Ces récompenses, était-elles pour services rendus dans le passé ? Ou plutôt pour services à rendre dans un avenir sûr d’approcher à pas de géant ?
On se fatigue à réclamer le règlement des crimes de sang. Et pourquoi n’a-t-on toujours pas commencé à récupérer les milliards perdus par suite de crimes économiques ?
Est-ce parce que tout l’entourage de notre ancien tyran, pardon : de notre ivoirien national, pardon : de notre ex-diable, est-ce parce que, alors, tout son entourage allait passer à la casserole ?
Günther Lanier
Ouagadougou, 1 janvier 2016