En effet, des gens qui croient défendre le peuple, lui dénient souvent ce droit alors que la Constitution le lui garantit. Mais là où je ne vous suis toujours pas, c'est que vous avez développé votre sujet pour convaincre nos compatriotes que l'annonce du référendum se situe dans le cadre du tripatouillage de la Constitution. Alors entre ceux qui réfutent le sénat et le président Blaise Compaoré, qui respecte plus la loi fondamentale de notre pays ?
En effet, les organisateurs de marches aux « 500 000 manifestants » veulent qu'on supprime le Sénat alors qu'il est inscrit dans la Constitution. Y-a-t-il plus tripatouilleur que ceux-ci, eux qui ont refusé de s'exprimer au CCRP pour dire pourquoi ils s'y opposaient ?
Au total, sur cette question, dans vos deux contributions, vous êtes arrivé à des conclusions qui ressemblent à un tour de magie ou comme un château de cartes. Tenez, en parlant du Mali, et même si vous avez précisé votre pensée (certainement à la lecture des réactions à votre sujet), il est bon de savoir que le principal problème est que ce pays avait un leader faible. Hé oui, tout ce qui brille n'est pas or. Certes, c'était un homme célèbre mais il n'a pas su imposer son leadership pour garantir la paix et la stabilité (facteurs indispensables au développement de toute nation) dans son pays, ce qui a conduit au coup d'Etat.
Enfin, dans la situation actuelle du Burkina, il est bien facile de crier haro sur le baudet parce qu'on a refusé la main tendue du président Compaoré qui a permis aux uns et autres de donner leurs points de vue pendant des mois au CCRP, aux assises régionales et nationales. Si donc certains sont à court d'arguments, qu'ils s'en prennent à eux mêmes !
Ici, il est question d'appliquer la Constitution du Burkina et de permettre au peuple d'exercer sa souveraineté, lui qui est le seul arbitre dans une démocratie. Arrêtons de refuser au peuple souverain ce qui lui est dû de droit et surtout de penser que nos déterminismes étriqués peuvent construire la Nation burkinabè.
Ouédraogo Nadège