L'Iran appelle l'ONU à des réformes en faveur des pays en développement

| 22.10.2013
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L'Iran appelle l'ONU à des réformes en faveur des pays en développement
© DR / Autre Presse
L'Iran appelle l'ONU à des réformes en faveur des pays en développement
TEHERAN - L'Iran a appelé mardi l'ONU, qui fête jeudi le 68e anniversaire de sa création, à des réformes reflétant le changement de l'ordre mondial et le rôle croissant des pays en développement.

Pour poursuivre leur présence sur la scène politique et économique internationale, les Nations unies doivent se réformer, a affirmé le vice-ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi, lors d'une cérémonie à Téhéran en présence notamment de l'administratrice du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Helen Clark.

Ces réformes doivent traduire le changement de l'ordre mondial, en particulier le rôle croissant des pays en développement, et le droit des nations à l'autodétermination et à disposer des acquis scientifiques et technologiques, a expliqué M. Araghchi, dont le pays assure cette année la présidence du Mouvement des non-alignés (NAM).

L'Iran est engagé dans un bras de fer depuis 2006 avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) et l'Allemagne sur son programme nucléaire civil, soupçonné de cacher un volet militaire.

Le pays est soumis à une série de sanctions économiques de l'ONU, renforcées par un embargo pétrolier et financier des Etats-Unis et de l'Union européenne, qui étranglent l'économie de Téhéran.

Ces sanctions visent les citoyens, les progrès du pays en terme de développement, en particulier dans la lutte contre la pauvreté, l'éducation et la santé, qui sont les objectifs de développement du millénaire pour l'ONU, a dénoncé le vice-ministre iranien.

L'Iran s'inquiète en particulier de ses difficultés à acheter des médicaments, notamment pour les traitements lourds, alors que la santé ne fait pas partie des domaines soumis aux sanctions.

Les sanctions émanant du Conseil de sécurité et les sanctions unilatérales ne doivent pas toucher les besoins humanitaires, a affirmé Helen Clark, interrogée par l'AFP.

Différentes agences de l'ONU, comme l'Organisation mondiale de la santé et l'Unicef ont proposé de procurer à l'Iran de l'aide humanitaire que la République islamique ne trouverait pas sur les marchés, a-t-elle expliqué.

Mme Clark s'est félicitée des progrès du pays en matière de santé et d'éducation depuis 1990. Mais il reste des défis, a-t-elle affirmé, notamment la lutte contre les inégalités qui s'accroissent entre riches et pauvres.

Les inégalités sont assez importantes en Iran, et à la longue, elles deviennent corrosives pour la société iranienne où les moins de 30 ans représentent 55% de la population, a estimé l'administratrice du Pnud.

L'Iran a l'occasion de récolter d'énormes dividendes démographiques grâce à sa population de jeunes qui ont un haut niveau d'éducation. Mais si la jeunesse n'a pas d'espoir, n'a pas de travail, il n'y aura pas de dividendes, a regretté Mme Clark.

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