Le régime remporte des victoires sur le terrain, l'opposition l'a reconnu ouvertement a indiqué le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov aux journalistes lors d'un point presse avec son homologue italienne Emma Bonino en visite en Russie.
Quel sens peut-il y avoir pour le régime syrien d'utiliser des armes chimiques, surtout à si petite échelle ? a demandé M. Lavrov.
L'administration du président américain Barack Obama avait indiqué jeudi qu'elle apporterait un soutien militaire à l'opposition.
La Russie est le principal soutien du régime syrien auquel elle livre des armes.
M. Lavrov a déclaré que Washington aurait tort d'envoyer des signaux à l'opposition qui pourraient saborder la tenue de la conférence de paix prévue à Genève dans les semaines à venir.
Il a ajouté que l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne en Syrie près de la frontière avec la Jordanie, représenterait, dans tous les cas, une violation du droit international. Cette option a été rejetée vendredi par la Maison Blanche.
Nous espérons que notre partenaire américain agira en accord avec la mise en oeuvre de l'initiative russo-américaine visant à préparer une conférence internationale en Syrie a ajouté M. Lavrov.
La Russie et les Etats-Unis cherchent à organiser une conférence de paix internationale baptisée Genève-2, qui réunirait pour la première fois des représentants du régime syrien et de l'opposition, pour tenter de trouver une issue au conflit qui a fait plus de 90.000 morts depuis mars 2011.
L'accord de Genève sur la Syrie, scellé lors d'une première conférence il y a un an et jamais appliqué, dessine les contours d'un règlement politique, mais sans se prononcer sur le sort du président syrien Bachar al-Assad, dont le départ préalable est exigé par l'opposition.
Moscou a indiqué que les représentants du président syrien avaient donné leur accord pour participer à cette nouvelle rencontre et a critiqué Washington pour n'avoir pas réussi à obtenir le même accord de la part des rebelles.
AFP