Les deux hommes, âgés de 36 et 38 ans, sont soupçonnés d'avoir commis dimanche des attouchements sur deux fillettes âgées de 3 et 5 ans, dans la piscine d'un hôtel de Ouagadougou. Les agressions auraient été découvertes grâce à une vidéo trouvée par la mère des victimes sur une caméra oubliée sur place par les soldats. D'après la radio RTL, c'est le père de la victime qui aurait porté plainte après avoir visionné les images.
« Un fait divers grave » pour Hollande
A la suite du signalement du ministère de la défense, le parquet de Paris avait ouvert mardi une enquête de flagrance, qui permet de prendre des mesures coercitives juste après les faits. Mercredi, le porte-parole du gouvernement a indiqué que les deux enfants étaient françaises ou binationales. Les deux soldats ont quant à eux été suspendus dès mardi, a annoncé le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian.
« Dès que nous avons eu connaissance des faits, le ministre de la défense a immédiatement agi, la justice a été saisie », a déclaré François Hollande depuis Cotonou, la capitale du Bénin, où le président de la République est actuellement en déplacement officiel. « Les deux soldats sont en France pour répondre de leurs actes et y être jugés », a ajouté le chef de l'Etat.
Il n'a toutefois pas voulu rapprocher ces actes de ceux commis en République centrafricaine entre décembre 2013 et juin 2014. Il y a deux mois, le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire contre X sur des soupçons de viols de mineurs par des soldats français. « Ça ne doit pas être mis en rapport avec ce qui s'est passé en Centrafrique », a ajouté François Hollande, qui a qualifié ce qui s'est passé au Burkina Faso de « fait divers grave » qui ne s'est pas déroulé dans « le cadre d'une opération internationale liée aux Nations unies ».