Cette attaque est intervenue au lendemain d'une victoire majeure des forces du régime à Qousseir, ancienne place forte des rebelles près de la frontière libanaise, reconquise avec l'appui de combattants du Hezbollah chiite libanais, après deux semaines de combats féroces.
Israël, officiellement en état de guerre avec la Syrie, occupe depuis la guerre de 1967 quelque 1200 km2 du plateau du Golan, qu'il a annexés, une décision que n'a jamais été reconnue la communauté internationale.
Retrait autrichien
Deux Casques bleus ont été légèrement blessés à la suite d'un bombardement sur le plateau du Golan, dans la zone de cessez-le-feu entre la Syrie et Israël, a indiqué jeudi un porte-parole de l'ONU, sans préciser si l'incident était lié aux combats autour de Qouneitra.
Les violences ont en revanche conduit l'Autriche à annoncer le retrait de ses 378 soldats membres de la Force des Nations unies pour l'observation du désengagement (FNUOD) déployée sur le Golan. Ce retrait pourrait remettre en cause l'existence même de la mission qui compte au total un millier d'hommes
Dans le centre-ouest du pays, après avoir repris le contrôle de Qousseir, l'armée bombardait jeudi matin une ville voisine, où des centaines de civils et de blessés s'étaient réfugiés.
Ville totalement ravagée
La région de Qousseir, totalement ravagée selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), est un carrefour des routes d'approvisionnement aussi bien pour l'armée que pour les rebelles. Elle se trouve en outre entre Damas et le littoral, fief de la minorité alaouite, branche du chiisme à laquelle appartient le président Bachar al-Assad.
Et les États-Unis et la Russie ont tenu mercredi à Genève une réunion préparatoire en vue d'une conférence de paix internationale et doivent se revoir le 25 juin toujours à Genève. La conférence pourrait avoir lieu en juillet.
L'UE débloque 400 millions d'euros d'aide
Enfin, l'Union européenne va débloquer 400 millions d'euros supplémentaires d'aide à la Syrie et aux pays voisins, a annoncé le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, qui a relevé qu'il s'agissait de "la pire situation humanitaire de la dernière décennie".