La bataille d'Alep fait rage, un an après l'avancée rebelle

| 21.07.2013
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La bataille d'Alep fait rage, un an après l'avancée rebelle
© DR / Autre Presse
La bataille d'Alep fait rage, un an après l'avancée rebelle
BEYROUTH - De nouveaux affrontements faisaient rage dimanche près de l'aéroport international d'Alep et plusieurs bases aériennes des environs, a indiqué une ONG, au moment où la deuxième ville de Syrie entame sa deuxième année de tourmente meurtrière.

Près de Damas, à Adra, 28 rebelles et un officier de la Garde républicaine ont été tué dans des combats, a indiqué par ailleurs l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

Des combats intenses ont éclaté à l'aube (dimanche) près de l'aéroport international d'Alep et de la base aérienne de Nairab, a indiqué l'OSDH, qui s'appuie sur un large réseau de militants et sources médicales. Des accrochages ont également eu lieu dans le quartier de Souleimane al-Halabi.

Des combats nocturnes avaient eu lieu dans l'aéroport militaire de Kwayris, selon l'Observatoire, basé en Grande-Bretagne.

La bataille d'Alep a démarré il y a tout juste un an par une importante offensive rebelle sur la ville. Après des mois de combats dévastateurs, rebelles et forces du régime sont dans une impasse, dans une ville morcelée en zones contrôlées par les uns ou les autres.

Les rebelles tentent de prendre le contrôle des aéroports d'Alep, dans l'objectif selon eux d'empêcher le régime de mener des raids aériens.

L'aéroport international d'Alep est fermé depuis janvier et les combats ont forcé des dizaines de milliers d'habitants à fuir la ville, dévastée et dont le coeur historique est classé patrimoine mondial de l'Unesco.

Une partie des anciens souks a été anéantie par un incendie fin septembre 2012, et le minaret de la mosquée des Omeyyades détruit, tandis que la mosquée du VIIIe siècle est très endommagée par des mois de combats.

A la périphérie nord-est de Damas, des combats à Adra, ont tué un officier de la Garde républicaine, a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. L'Observatoire a ajouté qu'il était chef des opérations à Adra et que d'autres membres de la garde républicaines ont également trouvé la mort dans les combats.

Adra est un lieu d'accès à la place des Abbassides, un secteur clé touché par plusieurs attaques rebelles ces derniers mois. Dimanche à l'aube, 28 rebelles y ont été tués dans les affrontements avec les forces du régime.

Selon l'agence de presse gouvernementale Sana, l'armée a capturé plusieurs terroristes du Front Al-Nosra, dont certains sont étrangers, à l'ouest de Adra, alors qu'ils tentaient de se rendre à la Ghouta orientale, fief rebelle à la périphérie est de Damas.

Dans le sud de la capitale, à Yarmouk, six personnes ont été tuées dans un bombardement et des affrontements.

Deux fronts où les combats font rage depuis plusieurs jours ont aussi connus des avancées dimanche. A Khan al-Assal dans la province d'Alep, les rebelles ont avancé sur les positions loyalistes dans la partie sud de la ville après trois jours de combats. Ces affrontements ont causé la mort de trois rebelles et trois soldats.

A Ras al-Aïn (nord) prise par les combattants kurdes il y a quelques jours, un mortier tiré par des combattants jihadistes d'un village proche a fait un mort et un blessé.

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