Israël a plié l'Union européenne à sa volonté en inscrivant le Hezbollah à liste noire de l'Union européenne, a indiqué Al-Manar dans son journal télévisé du soir, accusant la Grande-Bretagne d'être à la tête de la campagne contre le parti, bête noire de l'Etat hébreu.
Pendant des années, les leaders de l'Etat ennemi (Israël) ont tenté sans relâche d'entraîner l'Europe vers cette décision et de promouvoir celle-ci, avec le soutien flagrant des Américains et des Britanniques, a poursuivi la chaîne.
La télévision a montré des images du président israélien Shimon Peres rencontrant Catherine Ashton, la chef de la diplomatie de l'Union européenne, ou encore appelant l'UE à inscrire le parti chiite sur sa liste noire.
La Grande-Bretagne a été à la tête de la campagne pour faire adopter cette décision, tantôt sous prétexte de l'attentat de Bourgas (en Bulgarie), tantôt sous prétexte de l'arrestation d'un suspect à Chypre, poursuit la chaîne.
Al-Manar faisait référence à l'attentat anti-israélien le 18 juillet 2012 en Bulgarie, qui a fait six morts et dont l'auteur, décédé dans l'explosion de la bombe, reste inconnu. Les autorités bulgares soupçonnent le Hezbollah.
Et en mars dernier, un tribunal chypriote a condamné un Libanais membre du parti chiite à quatre ans de prison pour avoir participé à la préparation d'attaques contre des intérêts israéliens dans l'île méditerranéenne.
Les ministres européens des Affaires étrangères ont décidé lundi d'inscrire la branche armée du Hezbollah sur la liste des organisations terroristes de l'UE, tout en assurant vouloir continuer à dialoguer avec ses responsables politiques, ce qui devrait s'avérer compliqué.
Les Européens durcissent ainsi le ton vis-à-vis du puissant mouvement chiite libanais pro-iranien, alors que ce dernier est de plus en plus impliqué dans le conflit syrien au côté du régime de Bachar al-Assad.