«Le directeur général (de l'OIAC) a indiqué que les opérations de neutralisation (des armes chimiques, NDLR) seraient menées en mer sur un navire des Etats-Unis en utilisant la technique de l'hydrolyse», a indiqué l'OIAC dans un communiqué.
«Un navire est actuellement en train de subir des modifications pour pouvoir mener les opérations et accueillir les opérations de vérification de l'OIAC», a ajouté l'organisation qui, contactée par l'AFP, s'est refusée à indiquer le nom de ce navire.
Les armes syriennes les plus dangereuses doivent être transportées hors du pays en guerre avant le 31 décembre, aux termes d'un accord du conseil exécutif de l'OIAC de la mi-novembre.
La chef de la mission commune ONU-OIAC en Syrie, Sigrid Kaag, a souligné à des journalistes à Damas que «les conditions de sécurité étaient telles que nous devons prévoir des plans d'urgence et des plans pour amoindrir les risques».
Quatre personnes ont été tuées vendredi par la chute d'obus devant la célèbre mosquée des Omeyyades dans le centre historique de Damas alors que le Haut Commissaire de l'ONU pour les réfugiés (HCR) Antonio Guterres a estimé à plus de trois millions le nombre de Syriens ayant fui leur pays, et a lancé un cri d'alarme pour les enfants syriens dont plus de 11.000 ont péri, selon un rapport occidental.
En dépit du consensus sur la destruction de l'arsenal chimique syrien hors du pays en guerre, aucun pays n'avait accepté qu'elle ait lieu sur son sol. L'Albanie, notamment, avait exclu cette possibilité et la Belgique avait déclaré ne pas y être favorable.
«Les agents chimiques scellés arriveront depuis différents sites à Lattakia (sur la côte syrienne, ndlr) et seront ensuite transportés sur des navires appartenant à d'autres pays membres qui les emmèneront sur le navire américain», a ajouté Mme Kaag, soulignant que celui-ci «ne mouillerait pas dans les eaux syriennes».
Sur ce navire, les agents chimiques seront traités grâce à la technique de l'hydrolyse, qui permet la décomposition chimique d'une substance au moyen de l'eau, de façon à ce que de nouvelles molécules apparaissent.
Le gaz moutarde, notamment, peut être traité de cette manière mais d'autres armes chimiques comme le gaz sarin sont plus facilement détruites par incinération.
A savoir que tout le démantèlement nucléaire se fera en mer sans meme penser aux conséquences néfastes sur l' environnement.
par Eric Brown