Mercredi soir, le gouvernement avait chargé le ministère de prendre les mesures nécessaires pour mettre fin aux sit-in pro-Morsi, jugeant que ces rassemblements était une menace pour la sécurité nationale.
Dans un communiqué, le ministère appelle les personnes sur les places Rabaa al-Adawiya (nord-est du Caire) et Al-Nahda (près de l'université du Caire) à laisser la raison et l'intérêt national l'emporter et à partir rapidement.
En outre, il promet une sortie sécurisée et une protection totale à quiconque répondra à cet appel.
Plus tôt, un autre communiqué du ministère indiquait que les chefs de la police s'étaient réunis pour étudier la stratégie à adopter pour faire lever les sit-in, alors que les appels internationaux à la retenue se multiplient.
Ce développement dans l'épreuve de force entre le nouveau pouvoir soutenu par l'armée qui a destitué M. Morsi le 3 juillet, et les Frères musulmans, la formation du président déchu, fait redouter une intervention des forces de l'ordre et de possibles nouvelles violences.
Samedi, 82 personnes avaient péri dans des heurts entre islamistes et forces de l'ordre au Caire.
Au total, les heurts en marge de manifestations pro et anti-Morsi et les attaques contre les forces de sécurité dans le Sinaï (est) ont fait plus de 300 morts depuis fin juin à travers le pays.
Les pro-Morsi ont toutefois prévenu que l'annonce gouvernementale n'allait rien changer à leur détermination.
La Coalition islamiste en faveur du retour de M. Morsi a d'ailleurs appelé à une nouvelle mobilisation massive vendredi sous le slogan l'Égypte contre le coup d'État.