Cette élection qui semble jouée d'avance pour un quatrième mandat d'un président malade et fantômcinq constitue une épreuve pour la démocratie algérienne. La victoire d'Abdelaziz Bouteflika sera ni plus ni moins que le triomphe d'un cercle vicieux qui se referme à double tour sur les espoirs d'une autre Algérie. Il va falloir faire avec cette donne durant les cinq prochaines années. Même si le président-candidat promet des réformes, celles-ci auront du mal à répondre aux immenses défis qui se posent à ce pays et à ces habitants.
Au-delà de l'épreuve démocratique, il y a surtout le défi économique qui s'impose avec de nombreux besoins qui s'expriment en termes d'emplois pour les jeunes, de logements, de demandes d'augmentation de salaires et d'indemnités pour les fonctionnaires. La question qui se pose est de savoir si l'Algérie de l'après-17 avril aura les moyens de payer le prix du très contesté 4e mandat d'Abdelaziz Bouteflika après avoir déjà trop cher payé pour que celui-ci soit maintenu au pouvoir jusqu'à maintenant.
par Bark Biiga