Le docteur Edward Kelley, directeur du programme de sécurité des patients à l'OMS, a précisé que la manière d'utiliser l'équipement est plus importante pour éviter une contamination que le choix de l'équipement.
L'OMS préconise aussi de nouveaux matériaux pour les combinaisons. La bouche, le nez et les yeux doivent être mieux protégés des fluides ou gouttelettes porteuses du virus.
Le bilan de la fièvre hémorragique parmi le personnel en charge des malades est très lourd. Depuis le début de l'épidémie, 521 employés du personnel de santé ont été contaminés par l'Ebola et 272 en sont morts, selon l'OMS.
Rester mobilisés
Les autorités sanitaires et les ONG luttant contre Ebola en Afrique de l'Ouest ont appelé à ne pas relâcher la mobilisation internationale, rappelant que l'épidémie n'est pas contenue, malgré la décroissance du nombre de nouveaux cas constatée au Libéria.
Le virus se propage par vagues, a souligné le vice-ministre libérien de la Santé Tolbert Nyensuah. Il a estimé que la baisse du nombre de nouveaux cas dans la capitale Monrovia, principal foyer de contamination, ne serait durable que si elle se confirmait à "l'échelle de la région", avec une diminution similaire en Sierra Leone et en Guinée voisines.
Pratiques funéraires
La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge a fait savoir qu'elle désapprouvait les mesures de quarantaine à l'encontre du personnel de santé ayant traité des malades.
"Nous avons besoin de travailleurs humanitaires en Afrique de l'Ouest. En les stigmatisant ou en restreignant leur mobilité, on mine l'efficacité de la riposte", explique la fédération.
La fièvre hémorragique virale a fait au moins 4922 morts pour 13'703 cas recensés au 27 octobre, en quasi-totalité dans trois pays limitrophes: le Libéria, la Sierra Leone et la Guinée, selon l'OMS.
Les pratiques funéraires, avec lavage et toucher du corps, sont le principal facteur de propagation, selon une étude américaine publiée dans la revue "Science".