Selon cette déclaration dont la PANA a obtenu copie, les ministres recommandent aux chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine de «déclarer la décennie 2015-2024, décennie de repositionnement du CRVS dans les agendas de développement régionaux et nationaux».
A l'issue de cette Conférence qui a porté sur le thème : « Promouvoir l'utilisation de l'enregistrement des faits d'état-civil et des statistiques de l'état-civil pour favoriser la bonne gouvernance en Afrique», les ministres ont exhorté les gouvernements à répondre par des mesures appropriées, à la déclaration de la décennie comme «décennie de repositionnement du CRVS dans les agendas de développement régionaux».
L'Organisation des Nations-Unies définit l'enregistrement des faits d'état civil comme l'inscription obligatoire, continue et permanente des événements d'état civil relatifs à la population et de leurs caractéristiques, conformément aux dispositions législatives de chaque pays.
Les statistiques de l'état civil constituent l'ensemble des statistiques portant sur les événements vitaux d'une personne durant toute son existence, ainsi que des caractéristiques pertinentes des événements eux-mêmes et des personnes concernées.
En Afrique, déplore-t-on, des millions de personnes ne sont pas enregistrées et des événements clefs de leur vie restent inconnus des pouvoirs publics, ce qui limite la capacité de ces derniers à protéger leurs citoyens ou à satisfaire les besoins futurs de leurs populations grâce à une planification rigoureuse.
Organisée par la Commission de l'Union africaine (CUA), la Commission économique pour l'Afrique (CEA) et la Banque africaine de développement (BAD), la troisième Conférence ministérielle sur l'enregistrement des faits d'état civil en Afrique a mis l'accent sur le rôle de l'enregistrement des faits d''état civil et des statistiques de l'état civil dans la réalisation de la bonne gouvernance en Afrique, ainsi que la nécessité de cette bonne gouvernance dans les procédures sur l'enregistrement des faits d'état civil à travers le continent.
Intéressée par le bilan des progrès réalisés depuis 2010 en ce qui concerne le Programme africain d'amélioration accélérée des systèmes d'enregistrement des faits d'état civil et d'établissement de statistiques de l'état civil, la Conférence a plaidé pour l'établissement d'un lien entre les systèmes d'enregistrement des faits d'état civil et d'établissement des statistiques de l'état civil et la bonne gouvernance, avec des orientations politiques et programmatiques en ce sens.