8.153 morts, près de 21.000 personnes contaminées, pourtant le virus Ebola est entré dans une phase de ralentissement en terme de propagation. Alors que l'été dernier avait marqué un pic sans précédent dans l'évolution de la maladie, faisant craindre une montée exponentielle du nombre de victimes, il semble que les scénarii les plus sombres puissent être désormais exclus. Les trois pays les plus touchés par le virus ne se trouvent cependant pas dans la même situation. La Sierra Leone, très impactée, avec près de la moitié des cas recensés, peine encore à faire ralentir de manière forte les nouvelles contaminations. Du côté du Liberia en revanche, les chiffres sont très encourageants et le nombre de malades a connu un ralentissement assez prononcé. Les autorités ont par ailleurs, face à ces bons chiffres, décidé de rouvrir les écoles qui sont fermées depuis près de six mois. Reste désormais à savoir si cette réouverture aura ou non un impact.
L'ONU et la Banque mondiale s'alarment toujours de ce qu'ils appellent le manque de solidarité internationale principalement envers les pays africains touchés par Ebola. Pour le moment malgré les promesses il semble que l'aide ne soit pas efficace et surtout trop faible. L'argent manque et le matériel médical ainsi que les personnels de santé sont insuffisants. Plusieurs pays occidentaux dont la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis ont annoncé qu'ils allaient renforcer leurs contrôles et aider les pays les plus touchés, avec pour objectif principal de limiter la propagation de la maladie et de parvenir à son éradication. Mais pour le moment la guerre contre Ebola est bien mal engagée et certains spécialistes déplorent la réponse internationale trop tardive alors que si les appels de MSF avaient été entendus en mars dernier, le virus serait aujourd'hui un souvenir.
L'espoir d'un vaccin
Plusieurs pays son actuellement en train de faire des essais cliniques de vaccins qui permettraient d'éradiquer à terme le virus de la planète. Il n'en reste pas moins que la date prévue pour la mise sur le marché des différents produits ne devrait pas se situer avant la fin de cette année. En attendant, et pour lutter efficacement contre le virus, les tests de dépistage rapide sont en train de se généraliser. Alors que jusqu'à maintenant il fallait plusieurs heures et un matériel lourd et contraignant pour détecter les nouveaux malades, les français, japonais ou américains ont mis au point des tests ultra rapides. Ces derniers devraient être très prochainement disponibles. L'éradication d'Ebola est désormais devenue la priorité numéro un de l'OMS qui craint toujours que le virus se propage partout dans le monde. Depuis son apparition, outre le bilan humain, la fièvre hémorragique a provoqué un ralentissement économique très important dans les pays concernés. Une situation qu'il sera très compliqué de rattraper.