Autre sujet abordé par les ministres au cours de ce conseil, la question sécuritaire du pays après les différentes attaques terroristes. Le gouvernement burkinabè confirme le bilan de 30 décès suites à l’attaque terroriste de Ouagadougou. Quant au nombre d’assaillants tués, il s’agit de trois au total.
« Tous les autres éléments qui sont annoncés par voie de presse ne correspondent pas à ce dont il s’agit exactement pour l’instant à notre niveau », a indiqué le ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Rémi Fulgence Dandjinou.
Quant aux mesures sécuritaires, ce dernier a laissé entendre que le Chef de l’Etat a souhaité que les contrôles soient renforcés à l’intérieur des villes de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso, ainsi qu’au niveau des hôtels de la place. Des contrôles accrus seront aussi menés au niveau des frontières. L’une des mesures phares est, selon M. Dandjinou, «la remise à l’action de tout ce qui est surveillance vidéo dans la ville de Ouagadougou ».
Aucune nomination
Par ailleurs, soulignons que ce conseil n’a procédé à aucune nomination de l’avis de M. Dandjinou. Cependant, « il a relevé le Pr Abdoulaye Soma de ses fonctions de conseiller spécial du Premier ministre » a-t-il dit, sans d’autres explications. Mais on peut noter que l’intéressé, juriste et enseignant en faculté de droit, avait été nommé à ce poste le 10 décembre 2014.
Son limogeage pourrait être dû à sa sortie médiatique sur les antennes d’une radio internationale le lundi 18 janvier dernier. Il indiquait en substance à propos des attaques terroristes de Ouagadougou que le démantèlement du Régiment de sécurité présidentiel (RSP) a affaibli le dispositif sécuritaire du pays.
Concernant cette faiblesse supposée du système sécuritaire, le porte-parole du gouvernement, Rémi Dandjinou, a affirmé ceci : « Ce que je voudrais qu’on retienne c’est que nos forces armées, à savoir la gendarmerie et ses différentes unités, la police et ses différentes unités, ont effectivement été présentes activement sur le terrain. Il y a certes un certain nombre de limites matérielles. Mais je pense que c’est un peu la situation qui est issue de la prédation d’un corps d’élite sur l’ensemble du reste de l’armée. Et ces questions vont être résolues par le ministre de la Défense qui en l’occurrence est le président Kaboré ».
Dimitri Kaboré